Cinq séparatistes catalans ont été élus dimanche en tant que députés à l'issue des élections législatives en Espagne. Mais, ces cinq députés sont actuellement détenus et jugés à Madrid pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. Si le parti socialiste de Pedro Sanchez a remporté haut la main les élections législatives anticipées dimanche, et la VOX, le parti d'extrême droite a fait son entrée au Parlement, une autre nouvelle pour le moins saugrenue a marqué ces élections. Parmi les cinq séparatistes qui ont été élus députés figure l'ancien vice-président de la Catalogne, Oriol Junqueras, contre lequel le parquet requiert 25 ans de prison. Il est vu comme le principal accusé dans cette affaire dont le procès à commence le 12 février. Oriol Junqueras a été élu sous l'étiquette de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC). Au sein du même parti, Raul Romeva, l'ancien responsable régional des Affaires Etrangères, a été élu sénateur. Les trois autres séparatistes élus sont Jordi Sanchez, Jordi Turull et Josep Rull, tous trois membres de l'autre grand parti indépendantiste, « Ensemble pour la Catalogne » de l'ex-président Carles Puigdemont exilé en Belgique pour échapper à la justice. Lors de ces élections législatives anticipées, les indépendantistes catalans ont obtenu 22 des 350 sièges de la chambre des députés. Ils pourraient avoir un rôle essentiel lors des prochains pourparlers en vue de la constitution d'une majorité car Pedro Sanchez, bien qu'il ait remporté ces élections, n'a pas réussi à avoir la majorité absolue.