L'économie marocaine a clos l'année 2018 sur une tendance assez diversifiée dans les différents secteurs d'activité. Les sociétés cotées en Bourse ont ainsi affiché des performances marquées par trois caractéristiques, notamment un ralentissement, une stabilité, ainsi qu'une progression de leurs activités. Le secteur primaire s'est caractérisé par de bonnes performances à fin 2018, marquant des hausses dans l'activité agricole, de l'agroalimentaire, tout aussi bien que dans la pêche, de 49 %, 4,1 % et 0,8 %. Le secteur secondaire a pour sa part affiché une progression de l'activité énergétique de 3,8 %, pour ce qui est de l'extraction de phosphates. La production électrique s'est inscrite en hausse, quant à elle, de 27,1 %. Pour ce qui est du BTP, la tendance s'est voulue à la baisse, due au recul des ventes immobilières, mais aussi du ciment. Cela s'est traduit par un recul de 6,1 % des crédits alloués à la promotion immobilière, malgré une progression de 5,8 % des crédits à l'immobilier fin janvier dernier. Au niveau du secteur tertiaire, le tourisme a enregistré une évolution générale de 8,3 % de l'activité, avec une progression de 1,5 % des recettes. Le trafic passager s'est d'ailleurs haussé de 10 %, due notamment à une progression des arrivées des touristes étrangers de 14,5 % et de 2,3 % des MRE. Le secteur bancaire évolue à petits pas Malgré un ralentissement au niveau de certains secteurs, notamment celui du BTP, l'activité des banques du royaume a progressé de façon assez stable. Les établissements du royaume ont totalisé des bénéfices de l'ordre de 12,08 milliards de dirhams, soit une progression de 4 % à ce niveau. Leurs produits nets bancaires (PNB) se sont haussés de 2,7 %, s'établissant à 60 milliards de dirhams pour ladite période. Les contrôles fiscaux ont par ailleurs impacté négativement l'activité de certains acteurs économiques du royaume, puisqu'ils ont totalisé un montant de 570 millions de dirhams, selon les données de CDG Capital Bourse. Que ce soit dans l'agroalimentaire, le BTP, la finance ou même le secteur minier, les sociétés cotées ont subi de façon égale la hausse du taux de l'impôt sur les sociétés, qui est passé de 30 % en 2017, à 33 % en 2018. De plus, des aléas économiques, notamment le boycott de certaines marques dans différents domaines d'activité, a impacté à son tour les performances desdites marques au niveau national, sans que cela ne représente une réelle perte pour elles sur leurs performances générales à l'étranger. Cela dit, les prévisions indiquent que l'année 2019 connaitra à son tour une certaine stabilité, accompagnée d'une hausse des performances économiques des acteurs locaux.