L'économie marocaine devrait affichait une tendance à la hausse pour l'année 2019, poursuivant la lancée enregistrée au dernier trimestre de 2018 (T4 2018). Selon les données de Bank Al-Maghrib (BAM) dans sa note de conjoncture pour le mois d'avril. La note de conjoncture indique que le secteur agricole devrait connaitre une relance de l'activité pour l'année en cours, malgré un ralentissement des performances au T4 2018, puisque la valeur ajoutée (VA) agricole s'est établie à 3,5 %, contre 13,6 % une année auparavant, alors que la VA non agricole est passé de 3,2 % à 2,9 %. Dans ce sens, il est à noter que le Produit Intérieur Brut (PIB) agricole s'est établi à 2,8 % contre 3,3 % pour ladite période. Cette régression a impacté directement la croissance, qui s'est placé à 2,9 % au T4 2018, contre 4,4 % une année auparavant. Cette baisse s'est même fait ressentir au niveau des barrages à usage agricole, qui ont régressé de 59,1 % en 2017 à 58,5 % à fin 2018, ainsi qu'au niveau de la pêche, qui a reculé de 16,9 % à 15,7 % pour la même période. Cela dit, la baisse du secteur primaire ne devrait pas se refléter sur l'activité industrielle, dont les prévisions et les performances actuelles indiquent une progression notable. Ainsi, les activités non agricoles et les industries manufacturières ont affiché une progression de leur VA de 3,9 %. Cette évolution est due principalement aux performances de l'industrie agroalimentaire, qui se sont haussée à 4,2 % au T4 2018, contre 2,4 % en 2017. BAM indique dans ce sens que cette tendance devrait se refléter sur le reste des mois à venir, en se basant sur les performances des mois de janvier et février derniers. Des performances « positives » sur les mois à venir La Banque centrale indique par ailleurs que le taux d'utilisation des capacités de production (TUC) et l'activité du BTP ont enregistré des performances « timides » au T4 2018, puisqu'ils se sont établis à 0,4 %, contre 1,9 % une année auparavant. Dans ce sens, il est à noter que les ventes de ciments ont progressé de 7,8 % au T1 2019, contre un recul de 6,9 % une année auparavant. Pour ce qui est du secteur énergétique, celle-ci s'est haussée de 7 % au T4 2018, contre 6,8 % une année auparavant, et devrait se poursuivre en 2019. En effet, les indicateurs infra-annuels des mois de janvier et de février montrent en effet une augmentation en glissement annuel de la production de 27,3 % après 6,8 %. Par origines, l'énergie thermique vient en tête du classement avec une part de 18,7 %, suivie par l'hydraulique avec 82 %, 46,7 % pour l'éolien et 366,3 % pour le solaire. Les activités du secteur extractif ont toutefois été marquées par une décélération notable au T4 2018, passant de 19,9 % en 2017 à 0,3 %. Pour ce qui est des performances de 2019, une hausse de 8,1 % a été notée durant les deux premiers de l'année, contre 11,5 % de la production marchande de phosphate pour ladite période. Concernant l'activité touristique, les performances du secteur ont affiché des baisses au T4 2018, notamment au niveau de la rubrique « hôtels et restaurants », qui s'est établie à 5,9 % contre 11,9 % une année auparavant. Toutefois, les arrivées touristiques apportent un équilibre à la balance, puisqu'elles se sont établies à 9,7 %, ce qui reste dans le « vert » par rapport aux performances enregistrées une année auparavant (13,3 %). De plus, les nuitées dans les établissements classés du royaume ont progressé de 7,6 %, contre 13,7 % pour ladite période. L'emploi s'accroche Sur le marché du travail, le rythme de création d'emplois s'est accéléré, atteignant 112.000 postes en 2018, dont 65.000 dans les services, 19.000 dans l'agriculture, 15.000 dans le BTP et 13.000 dans l'industrie y compris l'artisanat. Parallèlement, l'effectif des nouveaux demandeurs d'emploi s'est élevé à 64.000 personnes et le taux d'activité a poursuivi son repli, revenant de 46,7 % à 46,2 %. Dans ces conditions, le nombre de chômeurs a reculé de 48.000 personnes à 1,17 million et le taux de chômage est passé de 10,2 % à 9,8 %.