L'institut français de Rabat, a accueilli, jeudi 28 mars, un invité au goût très prononcé, le chef cuisiner de l'Elysée, Guillaume Gomez. Dans une salle pleine de jeunes hôteliers, restaurateurs ou encore cuisiniers marocains, le président des cuisiniers de la République, fort de son expérience, raconte son parcours hors norme qui l'a mené à diriger les cuisines de l'Elysée. « Je suis ici à la rencontre des chefs marocains et de la génération future », annonce tout sourire le cuisinier âgé de 40 ans. Meilleur ouvrier de France à l'âge de 25 ans, Gomez est riche de ses expériences dans le domaine de la cuisine en France. Une richesse qu'il est venu partager avec les professionnels du domaines et les amateurs de la gastronomie. Inutile d'interroger ce chef très médiatique sur les goûts du président Emmanuel Macron et de ses prédécesseurs, il n'en parle jamais! Au micro de Hespress FR, il s'en amuse. « C'est une question que tous les journalistes français ou étrangers me posent. On ne parle jamais des goûts des présidents ni des invités ». S'il ne parle pas de goûts, Gomez ne manque pas de raconter des anecdotes de sa vie trépidante au palais. Il revient notamment sur la récente visite du président Xi Jinping et de son épouse Peng Liyuan, qui a eu lieu, le lundi 25 mars. A la tête d'une brigade se voulant symbole de l'excellence française, le chef étoilé en garde un très bon souvenir. « C'était exceptionnel. Ce qui a été le plus mémorable c'est quand nous avons voulu poser pour la photo et que Emmanuel Macron s'est emparé de mon téléphone pour nous photographier. C'est aussi ça être chef à l'Elysée » a t-il raconté avec des étoiles dans les yeux. View this post on Instagram Fin de service hier à l'Elysée ! Merci aux chefs et à leurs équipes d'avoir mis la gastronomie française à l'honneur pour ce dîner d'Etat avec le Président de la République populaire de Chine. A post shared by Présidence de la République (@elysee) on Mar 26, 2019 at 2:53am PDT La cuisine marocaine m'a bercée depuis mon enfance « Vous avez raison d'être fiers de votre cuisine ». Au cœur de la capitale marocaine, Gomez, entre deux anecdotes sur son parcours du riche patrimoine gastronomique marocain. « Mon oncle est d'origine marocaine et la cuisine marocaine m'a bercé depuis mon enfance », confie t-il. Il ne tarit, d'ailleurs pas d'éloge sur cette dernière. « La cuisine marocaine est aujourd'hui, grâce à l'émergence de chefs marocains, reconnue dans le monde entier. Les Français l »a connaissent depuis des années, il y'a une histoire entre nos deux pays qui fait que la cuisine française est appréciée au Maroc et que la cuisine marocaine est appréciée en France », explique t-il à Hespress FR. Gomez n'oublie pas de rappeler que le couscous est l'un des plats les plus préférés des Français. Plus encore, Gomez estime que la cuisine marocaine peut être un vrai exemple pour tout le continent africain. « Avec une culture, avec une certaine gastronomie, avec un respect du terroir, du territoire, le respect des femmes, le respect des hommes, on arrive à construire quelque chose ensemble. Je pense que la cuisine marocaine peut émerger encore plus au niveau mondial ». La cuisine, un échange avant tout En fervent militant du terroir et du savoir-faire, Gomez conseille les chefs du pays à « mettre en avant leur savoir-faire », en allant notamment voir les agriculteurs. « La cuisine s'est avant tout l'échange. C'est grâce à cela que vos plats auront une identité forte », souligne t-il. En effet, le chef, d'origine espagnole, préfère raconter comment il fait « la promotion de l'agriculture française » dans les assiettes du palais présidentiel. Pour transmettre son savoir à la nouvelle génération de cuisiniers marocains qui s'essayent à la gastronomie française, Gomez n'a qu'un seul mot à la bouche : Le travail. « Les chefs marocains qui s'essayent à la cuisine française doivent s'imprégner de la technique de la cuisine française ». Depuis 1997, il officie au palais de l'Elysée au service du président de la République. Guillaume Gomez, qui ne voit pas le temps passer, estime qu'en 22 ans, il est toujours possible de se réinventer. « Même si on est dans un palais qui est historique, qui est encré dans l'histoire, on est pas figé. On s'intéresse à tout ce que ce fais, au producteurs, aux produits, à la cuisine d'aujourd'hui donc on se réinvente perpétuellement ».