La première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, a déclaré mardi 19 mars, devant le Parlement qu'elle s'est promis de ne jamais prononcer le nom du tueur des mosquées de Christchurch, la deuxième ville de Nouvelle Zélande. Selon elle, prononcer son nom serait lui rendre service. Jacinda Ardern, 38 ans, figure respectée en Nouvelle-Zélande, a livré un discours devant le Parlement réuni en session extraordinaire, pour donner plus de détails sur sa position et celle du pays, concernant la tuerie qui a eu lieu vendredi dernier dans deux mosquées de Christchurch alors que les fidèles musulmans priaient. La séance au Parlement s'est ouverte par des versets de Coran, lus par un religieux, tandis que Jacinda Ardern a commencé par dire « Salam Alaykoum ». Dans un discours, non sans émotion, elle s'est adressée aux parlementaires en rendant un hommage à la communauté musulmane de Nouvelle-Zélande. « Par cet acte terroriste, il recherchait beaucoup de choses, mais l'une d'elles était la notoriété », a dit la cheffe du gouvernement concernant Brenton Tarrent, le tueur « raciste » et islamophobe,. C'est un terroriste. C'est un criminel Elle a ajouté que « c'est pourquoi vous ne m'entendrez jamais prononcer son nom. C'est un terroriste. C'est un criminel. C'est un extrémiste. Mais quand je parlerai, il sera sans nom ». La première ministre a « imploré » au contraire, de prononcer plutôt le nom des victimes tuées lors de la fusillade. « Vendredi, une semaine se sera écoulée depuis l'attaque. Les membres de la communauté musulmane se rassembleront pour la prière ce jour là. Reconnaissons alors leur douleur », a dit Jacinda Ardern, qui a annoncé que le tueur allait être puni par la loi la plus stricte du pays. Vendredi dernier, 50 personnes de confession musulmane ont été tuées de sang froid, pendant la prière par Brenton Tarrent, par un homme originaire d'Australie âgé de 28 ans. L'homme, qui devrait être jugé en avril, a choisi de se représenter seul sans avocat. Pendant ce temps, les familles des victimes sont toujours dans l'attente de la restitution des corps pour pouvoir les enterrer dans la tradition musulmane.