Au 18ème samedi des manifestations des gilets jaunes, la violence et les heurts avec la police ont rythmé la journée. Le gouvernement français condamne fermement. C'était prévu. Les manifestations des gilets jaunes de ce samedi allaient reprendre les allures des premiers jours avec de la casse, des commerces incendiés et des pillages de maisons de haute couture… Alors que les forces de l'ordre étaient préparés à ces affrontements, ils ont riposté de la manière forte et, la violence entre les deux camps est montée crescendo. Dès les premiers heurts avec la police, bombes lacrymogènes et canons à eau ont provoqué la colère des manifestants qui se sont rassemblés en grand nombre à Paris, où plus de 100 personnes ont été interpellées. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, ils étaient pas moins de 14.500 personnes dans toute la France à 14 heures. Cette manifestation des gilets jaunes avait pour objectif de dénoncer les violences policières, mais surtout de lancer un signal fort, un « ultimatum », au président français Emmanuel Macron à la fin du grand débat national qui s'est terminé cette semaine. Face aux casseurs, le gouvernement s'est montré comme à son habitude, intransigeant. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner a qualifié ses attaques d'« inadmissibles » et a promis « la plus grande fermeté » sur Twitter. « Aucun doute permis: ils appellent à la violence et sont là pour semer le chaos à Paris. Des professionnels de la casse et du désordre équipés et masqués ont infiltré les cortèges. Ma consigne au @prefpolice : répondre avec la plus grande fermeté à ces attaques inadmissibles », a-t-il écrit. Aucun doute permis : ils appellent à la violence et sont là pour semer le chaos à Paris. Des professionnels de la casse et du désordre équipés et masqués ont infiltré les cortèges. Ma consigne au @prefpolice : répondre avec la plus grande fermeté à ces attaques inadmissibles. pic.twitter.com/ihOzZRittU — Christophe Castaner (@CCastaner) March 16, 2019 Le porte parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a également tweeté un message concernant les manifestations des gilets jaunes en les qualifiant de l'« ultra violence et la haine de la France ». « Ni excuse, ni faiblesse pour ces casseurs qui saccagent Paris et salissent le grand débat », a-t-il déclaré. Le Premier ministre, Edouard Philippe, qui s'est rendu sur les champs Elysées accompagné du ministre de l'Intérieur a, quant à lui, souhaité saluer le travail des forces de l'ordre. « Merci pour ce que vous faites », a-t-il dit en s'adressant aux responsables policiers. « Nos consignes : totale fermeté. Afin que tous ceux qui se livrent à ces actes inacceptables puissent être jugés et sévèrement punis », a encore dit Edouard Philippe. Nos consignes : totale fermeté. Afin que tous ceux qui se livrent à ces actes inacceptables puissent être jugés et sévèrement punis. — Edouard Philippe (@EPhilippePM) March 16, 2019