Après l'affaire d'été, c'est l'affaire d'Etat! L'Elysée et son ex-collaborateur, Alexandre Benalla, pourraient surement vivre des jours meilleurs. Le rapport de la commission d'enquête du Sénat sur l'ex- Monsieur sécurité d'Emmanuel Macron, réclame des poursuites contre Benalla, actuellement en détention, suite à des faux témoignages liés à l'affaire des passeports diplomatiques et agression à l'encontre des manifestants. Mais pas que, le rapport du Sénat a relevé des dysfonctionnements majeurs au sein de l'Elysée. Le point. Après avoir passé de très bonnes vacances au Maroc, Benalla a été mis en détention provisoire dans la soirée du 19 février 2019. Il est accusé d'avoir enfreint les règles de son contrôle judiciaire, dans l'enquête sur les violences du 1er mai 2018 sur des manifestants à Paris, pour laquelle il est mis en examen. Après le témoignage d'Alexandre Benalla au Sénat, la commission d'enquête de l'institution a rendu public son rapport «accablant » sur cette affaire après six mois de travail. Dans leur rapport, les Sénateurs accusent l'ex-conseiller de l'Elysée de «faux témoignages lors de ses auditions au Sénat et d'être impliqué dans de nombreuses autres affaires ». Mais pas que ! La commission d'enquête Sénatoriale, vise également trois des plus hauts responsables de l'Etat et dénonce des dysfonctionnements à l'Elysée. En effet, les Sénateurs précisent que les explications sur « l'acquisition du port d'arme ou la restitution des passeports diplomatiques de Benalla » donné par d'Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Elysée, Patrick Strzoda, directeur du cabinet et Lionel Lavergne, chef du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), n'ont pas convaincu la commission, qui demande la saisine du parquet. L'Elysée a réagi « partiellement » au rapport. Le porte-parole du gouvernement Français, Benjamin Griveaux, a assuré mercredi 20 février que l'Elysée aurait « l'occasion d'apporter des réponses factuelles sur beaucoup de contre-vérités » qui se trouvent selon lui dans le rapport d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla. Benjamin Griveaux, porte-parole du Gouvernement, réagit aux développements de l'affaire #Benalla : "Il nous faut le temps de réunir les éléments factuels pour répondre à des contrevérités qui peuvent être levées rapidement. Ce sera cet après-midi ou demain." pic.twitter.com/2ngbMmOT1l — LCI (@LCI) February 20, 2019 Pour la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, qui a réagi sur le rapport de la commission d'enquête du Sénat dans une interview accordée à LCI, elle trouve « curieux qu'une commission d'enquête parlementaire enquête sur les services de l'Elysée ». Pour la ministre de la Justice « constitutionnellement ce n'est pas possible ». Elle a également souligné « qu'elle ne juge pas la qualité du travail du Sénat », toutefois, « ce n'est pas possible, puisque c'est une question de séparation des pouvoirs. Le législatif doit rester dans son rôle (...) il y a une séparation des pouvoirs entre le parlement et la Présidence de la République ». Et d'ajouter que « le Parlement contrôle l'action du Gouvernement, c'est tout !« . .@NBelloubet au sujet de l'enquête du Sénat sur l'affaire #Benalla : "Est-ce qu'il n'est pas curieux qu'une commission d'enquête parlementaire enquête sur les services de l'Elysée ? Constitutionnellement, ce n'est pas pas possible." ? #LaMatinaleLCI @chrisjaku pic.twitter.com/786y3tzOHI — La Matinale LCI (@LaMatinaleLCI) February 21, 2019 Le feuilleton d'Alexandre Benalla, n'a pas l'air de vouloir prendre fin, et les révélations sur son implication dans des multitudes affaires, notamment son rôle d'intermédiaire majeur dans un contrat de sécurité d'un oligarque russe proche de Vladimir Poutine, ne font que fragilisé de jour en jour le Président de la République Emmanuel Macron qui est dans le viseur des Français.