Des experts et acteurs publics nationaux se sont réunis, samedi à Rabat, pour discuter de plusieurs thématiques relatives à la transformation digitale, pour l'amélioration des conditions sociales des citoyens sur le plan administratif, de la santé et de l'éducation. Les participants ont souligné que la digitalisation est devenue une étape indispensable et un maillon inéluctable pour l'émergence de tous les secteurs, en particulier l'industrie, la santé, l'éducation, l'agriculture, le tourisme, l'énergie, l'environnement, la gestion du territoire, la mobilité, le commerce et l'habitat. Les panélistes ont fait savoir que la transformation digitale est basée sur une vision collaborative et participative, s'adressant plus directement au citoyen, mettant à sa disposition des données, des services et des applications. Ces derniers devraient lui permettre de s'impliquer dans la gestion quotidienne de la ville, de contribuer à ses projets et de développer de nouvelles pratiques. La digitalisation, pilier de l'économie de demain S'exprimant à cette occasion, le directeur de l'Ecole Mohammadia d'ingénieurs (EMI), Moulay Larbi Abidi a indiqué que la digitalisation est désormais considérée comme le pilier de l'économie de demain, une économie numérique créative; innovante et novatrice, qui devrait marquer l'émergence sur tous les plans. Il a noté que le Maroc, comme de nombreux pays, s'est engagé dans ce chantier, à travers le plan Maroc numérique, la stratégie Maroc digital 2020 et l'Agence du développement digital. Le directeur de l'EMI a, également, souligné que cette transformation digitale constitue un véritable levier de croissance et un catalyseur de l'innovation. La santé numérique De son côté, le directeur d'école nationale de santé publique, Abdelmounim Belalia a noté que la santé numérique constitue un axe prioritaire d'intervention en appui au plan Santé 2025 et en continuité des différents programmes sectoriels déjà lancés durant les dernières années. Dans ce cadre, M. Belalia a cité trois domaines qui intègrent les technologies de l'information et de la communication comme levier permettant l'amélioration des prestations de santé, à savoir le système d'information du ministère de la Santé, la télémédecine comme innovation technologique et médicale et les solutions de e-learning adoptées en tant qu'outil de formation des professionnels de santé. Le plan Santé 2025 a fait de la santé numérique un axe important qui va permettre de réduire les inégalités territoriales et d'assurer des prestations pour le plus large public, a-t-il poursuivi. M. Belalia a souligné que le ministère de la Santé est entré pleinement dans l'ère du digital, ce qui permettra d'assurer la disponibilité et la fluidité de l'information pour des décisions rationnelles basées sur des données et des indicateurs en temps réel. Appel en faveur d'une digitalisation socialement responsable Lors de ce colloque, l'AIEM a lancé un appel en faveur d'une digitalisation socialement responsable, portant sur le renforcement de l'usage des nouvelles technologies digitales dans les différents programmes d'enseignement et de formation. Elle a également appelé à la mise en place de mécanismes de collaboration, entre services de l'état et les composantes de la société civile engagées en faveur des populations défavorisées, pour tirer le meilleur parti des technologies digitales. De même, les membres de l'association ont plaidé, dans un document intitulé « Ensemble en faveur d'une digitalisation socialement responsable », pour le renforcement des initiatives portées sur les petits producteurs et les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Ils ont, en outre, appelé à ouvrir le champ de partenariat et soutenir la recherche et l'innovation dans les nouvelles technologies digitales, à travers une meilleure interaction entre les acteurs concernés et les instituts de formation et de recherche présents à l'échelle nationale. Ont participé à cet événement initié par l'association des ingénieurs de l'école Mohammadia (AIEM), sous le thème « Transformation digitale: un levier d'accélération sociale », des décideurs et acteurs représentant le secteur public, le secteur privé, ainsi que plusieurs experts marocains.