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Congrès National de l'AIEM : L'« EMI du futur », un mode de gestion efficient et une refonte organisationnelle pour une Université Polytechnique Mohammadia
Publié dans L'opinion le 29 - 10 - 2013

L'« EMI du futur », tel était la thématique du Congrès National de l'AIEM (Association des Ingénieurs de l'Ecole Mohammadia), qui a réuni le 26 octobre dernier, l'ensemble des membres de l'Ecole Mohammadia des Ingénieurs (EMI), ses lauréats, le chef du gouvernement, My Driss Alaoui Mdaghri (ex ministre et ex directeur ISCAE), My Larbi Abidi, directeur de l'EMI, M. Mohamed Rabie Khlie, président du Bureau National de l'AIEM, ainsi que plusieurs personnalités impliquées dans la formation et l'ingénierie afin de présenter son projet de développement de l'EMI.
Après la présentation de l'école qui doit sa réputation à son corps professoral, issu majoritairement des premières promotions formées à l'EMI qui a formé plus de 7500 ingénieurs jusqu'ici, les conditions de sa création et l'énumération de ses points forts et ses faiblesses par M. Rabii Lkhlii, M. Benkirane, en bon connaisseur du domaine pour avoir effectué des études dans la même école, a souligné l'excellence de l'EMI comme la plus grande école marocaine d'ingénierie.
Il a par ailleurs insisté sur le fait que cette école a été créée pour rester et assurer sa pérennité et sa qualité car l'ingénieur est formé pour apporter du nouveau comme il l''a souligné, innover et trouver des solutions, c'est pourquoi l'Etat, « doit leur préparer le terrain afin de leur assurer une bonne formation dans les meilleures conditions et d'éviter la fuite des cerveaux, et d'élever cette école au rang de l'excellence. »
De son côté, M. Alaoui Mdaghri, lors de la conférence plénière concernant la formation d'ingénieurs face aux nouveaux défis, a révélé l'existence de deux aspects majeurs à débattre, à savoir les défis auxquels sont confrontées les écoles d'ingénieurs, et les réponses possibles à ces défis : « L'EMI est l'un des piliers de la formation en ingénierie créée par le Maroc au lendemain de l'indépendance qui sont susceptibles de créer le Maroc moderne. Mais les défis auxquels le Maroc est confronté nous frappent de plein fouet. Or aujourd'hui nous sommes obligés de trouver des solutions dans trois domaines, à savoir la rupture profonde dans le domaine de la science et de la technologie, l'intelligence artificielle et la biotechnologie et les modifications génétiques ; nous sommes dans un contexte où les trois fonctionnent de concert. »
M. Alaoui Mdaghri a mis le point sur un autre aspect à considérer sérieusement : le volet culturel et artistique « l'identité est interpellée et nous devons lutter pour la garder. Pour l'EMI, il n'y aura pas d'évolution si cette école n'a pas d'autonomie ni de liberté. Il faut trouver des moyens pour assurer son autonome.»
Des défis qui légitiment l'organisation du présent congrès car l'école est confrontée à l'apparition de nouvelles institutions technologiques et d'universités d'excellence issues du secteur public et privé ainsi que l'apparition de nouvelles exigences de la société et de l'économie marocaine.
Voilà pourquoi il faut accorder à l'école un nouveau statut susceptible de proposer un nouveau modèle de formation qui jouit de l'ensemble des ressources nécessaires. Et c'est là qu'intervient l'AIEM dans la restructuration de l'école. Les exigences d'une formation de grande qualité dépassent de loin le budget alloué à la formation, d'autant plus que le nombre des étudiants augmente d'année en année. Il est passé de 600 en 2000 à 1.500 en 2011. Sans oublier la vétusté des équipements, outils de travail, des infrastructures de l'école.
Le projet de l' AIEM , « EMI du futur », est élaboré dans le but de créer un autre statut « un mode de gestion efficient et une refonte organisationnelle (...) et une refonte du concept de gouvernance de l'école afin de l'ériger en Université Polytechnique Mohammadia » qui rivalisera avec les meilleures institutions internationales. Le but est de transformer ses huit départements en huit Ecoles Supérieures d'Ingénieurs (Génie Electrique, Génie Informatique et Modélisation, Génie des Procédés, Génie Industriel, Génie Mécanique et Génie Civil).
Ce projet de grande envergure permettra à l'EMI de de générer des centres d'excellence pour le maintien du niveau de la qualité des formations, de renforcer les missions de l'institution dans les domaines de la Recherche et du Développement et de l'innovation, de concevoir « un système public de qualité pour le développement de l'expertise technique et de la formation continue, au niveau national et à l'échelle du Maghreb et de l'Afrique » et d'étoffer la participation effective à « l'initiative nationale de formation des ingénieurs » par l'augmentation de ses effectifs et le maintien d'un niveau d'excellence.


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