Un groupe de rebelles anonymes du nom de Soldados de Franelas a revendiqué sur son compte Twitter l'attentat qui visait le président vénézuélien, Nicolas Maduro, le 4 août. En effet, 2 drones chargés d'explosifs ont explosé près du président, lors d'un discours durant une parade militaire à Caracas. Nicolas Maduro avait accusé, samedi, le président colombien sortant Juan Manuel Santos, ainsi que des « financiers » non identifiés aux Etats-Unis, d'être à l'origine de l'attaque. D'autres responsables du pays ont accusé l'opposition. Sur la publication du compte Twitter du groupe armé, on peut lire : « L'opération consistait à survoler 2 drones chargés de C4 vers le président. Nous avons pu montrer que l'entourage de Maduro est vulnérable, et que s'il s'en est sorti indemne aujourd'hui, ce n'est qu'une question de temps avant que cela ne se reproduise ». Le groupe a d'ailleurs émis un communiqué à travers lequel il revendique « un retour à la paix, à la prospérité et au progrès ». « Nous ne pouvons pas tolérer que la population soit affamée, que les malades n'aient pas de médicaments, que la monnaie n'ait plus de valeur, que le système éducatif n'enseigne plus rien et ne fasse qu'endoctriner avec le communisme », et de rajouter qu'« il est nécessaire que nous descendions tous dans la rue, sans retour, jusqu'à la constitution d'un gouvernement de transition dans le pays ». Dimanche, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, a affirmé que Washington n'est en rien impliqué dans l'incident survenu à Caracas samedi et dénoncé par le président vénézuélien Nicolas Maduro comme une tentative d' »assassinat ». « Je peux dire catégoriquement qu'il n'y a eu absolument aucune participation du gouvernement américain là-dedans », a-t-il déclaré sur la chaîne Fox. « Si le gouvernement vénézuélien dispose de solides informations qu'ils veulent nous soumettre et qui montreraient une possible atteinte au droit pénal américain, nous les observerons sérieusement mais en attendant, nous devrions vraiment nous concentrer sur la corruption et l'oppression du régime au Venezuela », a ajouté John Bolton. L'incident de samedi pourrait avoir été provoqué par « beaucoup de choses, comme un prétexte monté par le régime lui-même ou quelque chose d'autre », a-t-il estimé. Le gouvernement colombien a exprimé, lui, son rejet des accusations « absurdes » du président vénézuélien selon lesquelles le président Juan Manuel Santos serait impliqué dans un attentat, commis samedi à Caracas, contre sa personne. « Le gouvernement de Colombie rejette catégoriquement les accusations contre le président de Colombie, Juan Manual Santos par le président du Venezuela, Nicolas Maduro », indique le ministère des Relations extérieures, dans un communiqué relayé dimanche par les médias locaux. « Il est absurde et infondé de dire que le président colombien serait responsable de l'attentat supposé contre le président vénézuélien », a ajouté le communiqué. « Comme d'habitude, le président vénézuélien accuse en permanence la Colombie de tout ce qui se passe. Nous exigeons le respect pour le président Juan Manuel Santos, pour le gouvernement et pour le peuple colombien », a insisté la même source. Une source à la présidence colombienne avait auparavant rejeté les accusations de Maduro selon lesquelles M. Santos « serait responsable d'un attentat » contre lui, commis avec des drones chargés d'explosifs alors qu'il prononçait un discours lors d'une cérémonie militaire organisée, samedi, dans le centre de Caracas.