La presse américaine a annoncé une tournée du gendre et conseiller de Trump, Jared Kushner, au Moyen Orient, aux pays du Golf, voire même au Maroc, dans le but de promouvoir le « plan de paix » conçu par le gouvernement américain. Il s'agit de l'accord du siècle entre Palestiniens et israéliens. Mais il doit tout d'abord être présenté aux alliés et partenaires de Washington, souligne le journal américain Axios, qui rapporte l'information. Programmé pour la dernière semaine de février, le voyage de Jared Kushner comprendra Bahrein, Qatar, l'Arabie Saoudite, Oman, les Emirats arabes unis et « peut-être le Maroc », rapporte le média américain Axios. Par ailleurs, aucune visite en Palestine ou en Israël n'a pas été annoncée. Toutefois, le gendre de Trump devrait rencontrer Benyamin Netanyahu, premier ministre israélien lors d'une conférence sur le Moyen Orient à Varsovie (13 et 14 février), où il devrait s'exprimer publiquement sur l'état du « plan de paix » pour la première fois. Lors de sa tournée au Moyen-Orient et au Golf, le conseiller de la Maison Blanche devrait « discuter avec les autorités arabes des aspects économiques du plan de paix à savoir les investissements énormes prévus pour l'économie palestinienne, principalement la bande de Gaza », affirme Axios. Cependant, les « aspects politiques » de ce cplan de paix » ne sont pas à l'ordre du jour. D'après Axios, les autorités américaines ont déclaré que M. Kushner « demanderait aux pays du golf de contribuer au plan économique » uniquement et que « les éléments politiques » ne seront pas évoqués. Les détails de ce plan restent secrets Les principaux axes de ce plan ont été conçu par Kushner lui-même, ainsi que Jason Greenblatt, avocat et responsable juridique de Trump et David Friedman, ambassadeur des Etats-Unis en Israël. Cependant, les détails de ce plan restent plutôt secrets alors qu'il devait être publiés à la mi-Ramadan 2018. Pourquoi ? Selon René Backman, journaliste et auteur de l'essai « Un mur en Palestine« , les dirigeants Jordaniens et égyptiens ont conseillé à Jared Kushner et Greenblatt, qui se sont rendus aux deux pays mi-juin 2018, de patienter et de ne pas révéler le contenu du plan. Et pour cause. « Ces derniers ne veulent pas voir la colère populaire trouver un nouveau carburant, incendiaire, dans la publication d'un plan de paix injuste, partial et inacceptable pour les Palestiniens, qui auraient publiquement reçu leur aval », explique le journaliste. Ainsi, le plan de paix, qui devait être publié il y a un moment mais mis en « stand-by » suite à la vague de colère palestinienne suscitée après la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël (2017), devra voir le jour après les élections du 9 avril en Israël. Réaction palestinienne au « plan de paix » américain Du côté des dirigeants de l'autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas a déclaré lors d'une interview accordée à Sputniknews récemment, que « peu importe désormais ce que font les Etats-Unis du moment que cela ne repose pas sur des résolutions internationales », faisant allusion au « plan de paix » de Trump. Concernant sa participation à la conférence de Varsovie, Mahmoud Abbas a précisé qu'il « ne participera à aucune conférence organisée par les Américains ». Pour sa part, Saeb Erekat, homme politique et ancien négociateur des Palestiniens, a obtenu les détails du « plan de paix » qu'il a présenté sous forme de rapport aux leaders du mouvement Fatah. Dans son rapport, Erekat affirme que 'le plan mènera de manière effective à la création d'un état doté de deux systèmes, en légitimant donc l'apartheid et les colonies conformément aux critères américains ». Toutefois, les Palestiniens comptent sur le soutien de Poutine, qui est devenu l'un de leurs principaux alliés, concernant le conflit israélo-palestinien.