Publié ce dimanche soir, le communiqué relatif à la réunion du secrétariat général a abordé plusieurs thématiques. Le rejet des conclusions des rapports de Human Rights Watch (HRW) et d'Amnesty International sur la situation des libertés et des droits de l'Homme est à relever. L'instance décisionnelle s'est également prononcée sur « la campagne systématique » dont l'ex chef de parti Abdelilah Benkirane serait victime. Les détails. Le secrétariat général du PJD refuse d'admettre les conclusions des rapports effectués par Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International sur la dissolution de l'association Racines et sur les procès en cours de journalistes et activistes de mouvement sociaux au Maroc. Réfutation des conclusions Il s'agit, selon l'instance décisionnelle, d'« attaques perpétrées contre [notre] pays, qui tentent de saper les efforts en matière de sauvegarde des droits et des libertés, et de l'instauration de l'indépendance du pouvoir judiciaire ». Réfutant donc les conclusions des deux ONG sur le Maroc, l'état-major du partir argue, au contraire, que « [notre] pays a constamment traité les déséquilibres ou carences dans ce domaine par les mécanismes nationaux responsables conformément aux exigences de la Constitution et de la loi. » HRW et Amnesty avaient récemment donné leur avis sur la dissolution de l'association casablancaise Racines, après le tournage dans ses locaux d'un épisode de l'émission YouTube « 1 dîner, 2 cons », , intitulé « L'épopée du nihilistes ». Les deux ONG avaient notamment estimé que cette dissolution a pour objectif d'« intimider ceux qui critiquent et les faire taire ». Elles ont soutenu que « personne ne devrait être puni pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions ou critiqué les institutions », liant l'engagement constitutionnel et international du Maroc à garantir la liberté d'expression et l'action collective au « renoncement à toute tentative de dissolution de l'association Racines ». Les deux organisations avaient également réitéré leur demande aux autorités marocaines d'« engager dans les plus brefs délais les poursuites pénales contre les détenus de mouvements sociaux ». Touche pas à mon ex patron Dernier point évoqué par le communiqué du secrétariat général après avoir annoncé la création d'une institution au nom du Dr. El Khatib « pour la réflexion et les études », le cas Benkirane. Multipliant ces derniers jours les sorties médiatiques en dehors des structures du parti, celui qui porte désormais le simple titre de membre du Conseil national du PJD fait figure d'électron libre. Sa cible favorite : l'allié gouvernemental du RNI, dont la réaction de certains dirigeants aux propos d'Abdelilah Benkirane envenime chaque jour un peu plus les relations entre les deux formations. Aussi, ses déclarations sur l'obtention d'une pension de retraite exceptionnelle accordée par Mohammed VI. Mais pour la première fois depuis la prise de commande de Saâd-Eddine El Othmani, le secrétariat général a tenu à défendre son ancien patron dans un communiqué. L'organe exprime ainsi « sa solidarité » avec l'homme politique « contre les attaques visant à porter atteinte à son intégrité, à son patriotisme et à son ardeur sincère ». La même instance souligne, en fin, que « le respect de la liberté d'opinion et d'expression et la liberté de la presse ne sont pas exemptés de l'obligation de contrôles juridiques et éthiques ».