Les médecins dentistes marocains sont « très » en colère. Après plusieurs manifestations devant le Parlement et le siège du ministère de la Santé à Rabat pour protester contre la détérioration de leurs conditions sociales et économiques et la non-satisfaction de leur cahier revendicatif, le Syndicat des médecins dentistes du secteur libéral du Maroc annonce l'organisation d'une énième marche de protestation le lundi 11 février. Les détails. La Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral du Maroc (FNSMD) a annoncé « le maintien de sa marche de protestation du lundi 11 février, qui sera également journée de grève nationale« . Les raisons ? Le syndicat dénonce « l'insouciance des responsables vis-à-vis de la santé du citoyen et l'exercice illégal de la médecine dentaire par les charlatans qui répandent des maladies mortelles et tuent les citoyens marocains ». La FNSMD s'élève aussi contre« l'absence d'une couverture médicale et d'une retraite dignes de leurs noms ainsi que l'injustice fiscale subie par les médecins dentistes« . Les médecins dentistes du secteur libéral condamnent également « la négligence avec laquelle les responsables traitent leurs revendications justes et légitimes depuis des années« . Ils affirment « s'opposer à toutes les politiques de marginalisation et d'indifférence à l'égard d'une profession qui participe à la sécurité sanitaire du pays« . Absence de la couverture médicale Le Président de la FNSMD, Docteur Taoufik Eljai, a déclaré à Hespress Fr qu' »une réunion de concertation a déjà eu lieu le 28 décembre 2018 avec les représentants du ministère de la santé, les représentants du ministère du travail et la CNSS au sujet de l'injustice fiscale, l'absence de la couverture médicale et d'une retraite auxquelles ils n'ont pas droit, mais en vain« . « La réunion s'est également penchée sur le tarif forfaitaire proposé et qui doit être à la portée de tous les médecins dentistes », a-t-il ajouté. Dr Eljai estime que « 6% d'impôts pour la cotisation minimale et 38% sur l'IR est très élevé sachant que les sociétés payent beaucoup moins que ça ». Il a également souligné que « le médecin à droit à un minimum de dignité vu le caractère humain et social de sa profession ». Et de conclure que la Fédération nationale des Syndicats des Médecins Dentistes du Secteur Liberal du Maroc « appelle tous les médecins dentistes à rejoindre son action ».