L'ex-coach de l'OM et de Lille, Marcelo Bielsa, a traversé la Manche pour appliquer ses méthodes à Leeds United, en Championship. Avec des joueurs heureux et des fans à nouveau fiers. « Un homme avec des idées nouvelles est un fou, jusqu'à ce que ses idées triomphent ». Marcelo Bielsa a une maxime qui décrit son parcours, mais le véritable sacre, il faut l'attendre en fin de Saison. Depuis le début de ses idylles en Argentine, où il est connu par le surnom El loco (le fou). L'ancien entraîneur de Marseille a passé la Manche après une mauvaise expérience lilloise. Et même si ses méthodes sont parfois incroyables, sa quête pour une utopie footballistique, ainsi que le jeu que ses équipes produisent sur le terrain, auraient pu lui attiser les envies d'un grand club anglais. Mais le « fou » imprévisible dans l'échiquier s'est arrêté à Leeds, en Championship (Deuxième division anglaise), où Marcelo Bielsa est en train de faire sa révolution. Le bastion du beau milieu du Yorkshire est nostalgique d'un passé glorieux, sommet du football anglais dans les années 70. Leeds United, après une demi-finale de Ligue des champions en 2001, connaît des heures difficiles, avec des relégations jusqu'en D3, une première pour le club. Pourtant, depuis le début du mois d'août, les Peacocks (les paons) revivent. L'effet « Bielsismo » Les joueurs de Bielsa restaient sur un quasi-sans-faute. Marcelo a porté Leeds United vers le titre de champion d'automne en Championship. Avec un système de passes, un pressing haut et intense, mais surtout grâce au « Bielsismo », les Paons ont retrouvé des couleurs. Il n'en fallait pas plus pour rendre heureux les fans, après des années de disette. Elland Road et ses 40.000 places rugissent de nouveau, de plaisir et de fierté, pour le seul club professionnel de la ville, un cas à part en Angleterre. Ce que fait Bielsa à Leeds depuis son arrivée cet été, c'est « un puissant exemple de ce qui peut être accompli par un coach à l'entraînement », juge Jeremy Wilson, joueur de l'équipe, car l'effectif n'a pas changé, ou très peu, par rapport à la saison dernière. Reste à savoir si le Bielsismo s'installera à Leeds, car l'Argentin n'a jamais duré sur un banc. En attendant, Leeds est passé du Damned United (le maudit), en référence aux 44 jours de Brian Clough à la tête du club en 1974, au Blessed United (le béni).