L'ex-chargé de mission de l'Elysée, Alexandre Benalla, a été mis en examen ce vendredi 18 janvier, pour son usage de passeports diplomatiques alors qu'ils ne devaient plus être en sa possession. L'ex proche du président français Emmanuel Macron, a été mis en examen par le parquet pour trois chefs d'accusation, « abus de confiance », « faux et usage de faux document administratif » et « obtention indue de document administratif ». Le jeune homme de 27 ans a été placé sous contrôle judiciaire et devra pointer mensuellement. Selon l'avocate d'Alexandre Benalla, il aurait été mis en examen « exclusivement » pour « usage public et sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle » (son utilisation de passeports diplomatiques, ndlr) et ne serait pas poursuivi pour les autres chefs d'accusations comme la falsification de documents administratifs, tel qu'annoncé la présidence de la République. Alexandre Benalla qui a alimenté la presse cet été, a récemment refait surface après avoir été aperçu au Tchad en décembre seulement quelques jours avant une visite officielle du président français Emmanuel Macron. L'ex proche du président avait rencontré à l'occasion de ce déplacement le président tchadien Idriss Déby. Le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda a affirmé que Benalla, qui a été limogé cet été, aurait utilisé « presque une vingtaine de fois » ses passeports diplomatiques après son licenciement, entre le 1er août et le 31 décembre. Pourtant, l'intéressé avait déclaré avoir laissé ses passeports diplomatiques sur son bureau à l'Elysée lors de son audition par la Commission du Sénat. S'il s'avère avoir menti sous serment, il encourt jusqu'à 5 ans de prison. Selon son entourage, l'ex chargé de mission de l'Elysée se serait reconverti dans le consulting. Quant à lui, il explique ses déplacements dans plusieurs pays, notamment africains, par des voyages d'affaires.