La vision royale en matière de souveraineté énergétique privilégie une restructuration complète de l'écosystème énergétique. Cette démarche favorise une promotion active du développement durable et a pour objectif d'établir le Maroc comme un acteur essentiel dans la sécurité énergétique mondiale, tout en orientant le pays vers des pratiques durables et responsables, a expliqué la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali. A Londres, la ministre de la Transition énergétique a mis en lumière la vision royale visant à établir la souveraineté énergétique du Maroc. Lors de son intervention à la session ministérielle du sommet sur l'avenir de la sécurité énergétique ce vendredi 25 avril 2025, Benali a réitéré l'engagement fort du Royaume à restructurer son système énergétique tout en appelant à des transformations radicales pour répondre aux défis globaux en matière d'infrastructures. Soulignant l'importance des directives émises par le Roi Mohammed VI lors du 28e Congrès des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 28), Benali a décrit ces orientations comme un puissant moteur pour accélérer la transition énergétique. « Nous devons dépasser une logique de lenteur« , a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d'un engagement renforcé dans cette transformation. Loin d'être un simple pays à revenu intermédiaire, le Maroc, selon la responsable, assume de grandes responsabilités grâce à ses connexions culturelles et énergétiques avec l'Europe et l'océan Atlantique. Elle a évoqué 2025 comme une année charnière pour l'histoire énergétique du pays, avec des objectifs ambitieux visant à quadrupler les investissements annuels dans les projets d'énergies renouvelables et à quintupler ceux destinés au réseau électrique. Au-delà de la sécurité énergétique, la ministre a présenté une vision exhaustive pour le secteur, prônant une sécurisation des ressources énergétiques et également une restructuration globale du système. Cela inclut le développement de partenariats stratégiques, la sécurisation des actifs énergétiques et l'établissement de chaînes de valeur qui favorisent la justice sociale et la durabilité. Evoquant les projets nationaux, Benali a mentionné un investissement monumental de 6 milliards de dollars pour développer les infrastructures de gaz naturel, en lien avec un pipeline gazier entre l'Afrique et l'Atlantique. Ce projet mettra en lumière le rôle du Maroc en tant que pont énergétique entre les continents, facilitant le transport d'hydrogène vert. La ministre a également plaidé pour une réflexion sur la restructuration des institutions financières multilatérales, appelant à un cadre financier international plus intégré et flexible pour soutenir des projets énergétiques durables. « Il est crucial d'assurer une synergie entre les politiques internationales et les objectifs de développement durable pour garantir le bien-être social« , a-t-elle insisté.