La magistrate marocaine Mina Sougrati vient d'être nommée présidente de l'Association internationale des femmes juges (IAWJ). Cette désignation, actée lors du 17e congrès international de l'association tenu du 9 au 12 avril à Cape Town, en Afrique du Sud, marque une première historique : Sougrati devient la première juge arabe à accéder à la tête de cette instance internationale de renom. Actuellement en poste au tribunal administratif de Casablanca, Mina Sougrati préside également l'Union des femmes juges du Maroc. Son élection à la tête de l'IAWJ est le fruit d'un engagement constant pour la défense des valeurs d'égalité, la promotion des droits des femmes dans la justice, et le renforcement de l'indépendance du pouvoir judiciaire. Elle s'inscrit dans la continuité de ses nombreuses actions en faveur de l'intégration de la dimension genre au sein du système judiciaire marocain. Dans une déclaration à la presse, la nouvelle présidente a salué ce vote comme un témoignage de reconnaissance internationale du chemin parcouru par le Maroc en matière d'émancipation des femmes dans le secteur de la justice. Elle a également souligné la crédibilité croissante du modèle judiciaire marocain, qui ne cesse de renforcer la place des femmes dans les postes de décision aux échelles nationale et internationale. Ce congrès a également été marqué par le renouvellement du mandat de la magistrate marocaine Salima Rouhi, juge au tribunal de commerce de Casablanca et secrétaire générale de l'Union des femmes juges du Maroc, en tant que directrice régionale pour l'Europe et le Moyen-Orient au sein de l'IAWJ. Ce double hommage témoigne de la montée en puissance des compétences marocaines sur la scène judiciaire internationale. Placée sous le thème « Résilience : les femmes aux postes de leadership pour l'élimination de la violence basée sur le genre et des féminicides », cette 17e édition du congrès a rassemblé près de 900 participantes et participants – magistrates, juristes, experts et décideurs – venus des quatre coins du globe. Durant quatre jours, les échanges ont porté sur des enjeux cruciaux tels que : le leadership résilient à travers les prismes de la diversité, de l'égalité et de l'inclusion la lutte contre la traite des êtres humains, notamment au sein des communautés marginalisées, et la sécurité des juges sur leur lieu de travail, en lien direct avec leur santé mentale. L'élection de Mina Sougrati à la tête de l'IAWJ constitue une avancée majeure pour la représentativité féminine dans les hautes sphères judiciaires. Elle reflète également l'impact grandissant du Maroc dans les instances internationales dédiées à la justice et aux droits humains. En accédant à cette fonction, la juge marocaine devient porte-voix des magistrates du monde entier, déterminée à œuvrer pour une justice plus inclusive, égalitaire et sensible aux enjeux de genre.