Premier jour du Ramadan : les prix des produits de base continuent de grimper

En cette première journée du Ramadan, les allées du souk étaient bondées de consommateurs scrutant les prix avec insistance. Les fèves, lentilles, pois chiches et autres ingrédients essentiels au plat traditionnel marocain, le harira, ont vu leurs prix augmenter, certains atteignant des niveaux records. Une situation qui met à mal le pouvoir d'achat des familles marocaines, déjà fragilisées par les répercussions économiques des derniers mois.
Le Ramadan, mois sacré de jeûne et de piété pour les musulmans du monde entier, est également un moment particulier de rassemblement familial et communautaire autour de repas festifs. Cependant, cette année, les Marocains ont débuté le mois du Ramadan avec une inquiétude grandissante : la persistance des prix élevés des produits de base, tels que les fèves, les lentilles, et d'autres aliments essentiels au quotidien des familles durant cette période.
©Mounir Mehimdate
Au marché traditionnel de la médina, une ambiance particulière se dégage. Les étals sont envahis par une foule nombreuse, composée principalement de femmes qui se préparaient à effectuer leurs achats pour le ftour, le repas de rupture du jeûne. Mais derrière l'effervescence de ce moment, un constat amer : les prix des produits de base restent élevés malgré les attentes de baisse à l'approche du mois sacré.
Les lentilles, un autre aliment de base durant le Ramadan, connaissent également une hausse importante. Les raisons de cette hausse sont multiples. D'une part, la mauvaise récolte de l'année précédente, notamment en raison de conditions climatiques défavorables, a affecté la disponibilité de certains produits agricoles. D'autre part, les coûts de transport et les augmentations des prix des intrants agricoles ont également contribué à cette flambée des prix.
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Les commerçants, quant à eux, semblent pris entre le marteau et l'enclume. Si certains se justifient par les hausses de prix qu'ils subissent auprès de leurs fournisseurs, d'autres confient que la situation est devenue difficile à gérer.
Malgré cette pression économique, certains petits commerçants essaient de maintenir une certaine stabilité des prix en faisant des efforts pour ne pas trop augmenter les tarifs. Ils mettent en avant la solidarité avec les familles vulnérables, mais reconnaissent que ces efforts ne peuvent être durables sur le long terme sans une intervention de l'État pour stabiliser les prix.
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Le gouvernement marocain, soucieux de la situation, a promis plusieurs mesures pour alléger la charge financière sur les ménages, notamment des subventions sur certains produits de base. Cependant, ces efforts semblent encore insuffisants pour endiguer la montée des prix. Le manque de régulation et de contrôle sur certains produits de consommation courante a également accentué cette spirale inflationniste. En dépit des annonces gouvernementales, les Marocains sont de plus en plus inquiets face à cette hausse continue des prix qui ne semble pas se stabiliser.
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Alors que le Ramadan est censé être un mois de partage, de solidarité et de piété, la réalité économique de cette année assombrit cette tradition. Nombreux sont ceux qui, contraints par les prix élevés, devront ajuster leurs habitudes alimentaires et renoncer à certains produits de base, souvent au détriment de leur confort quotidien.
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Malgré ces défis, le peuple marocain continue de faire preuve de résilience, en puisant dans ses valeurs de solidarité et de partage pour surmonter cette période difficile. Les familles s'entraident, les commerçants font preuve de flexibilité, et les Marocains, dans l'ensemble, restent attachés à leurs traditions, mais un changement s'impose. La question reste désormais de savoir si les autorités réussiront à trouver une solution pour apaiser la tension économique qui pèse sur la société à l'aube de ce mois sacré.
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