Afin de faire face à la « rude » concurrence des cahiers tunisiens contre la production locale, le ministère de de l'Industrie et le ministère de l'Economie ont décidé de maintenir les droits d'importations à 15,69 et 27,71 % à leur encontre, sur une durée de 5 ans. Cette décision vient suite à la réunion de la commission de contrôle des importations, tenue le 31 octobre 2018, afin d'apporter une solution au mécontentement des producteurs de cahiers nationaux. Ces nouvelles mesures antidumping, publiées dans le bulletin officiel daté du 3 janvier, seront applicables pour une durée de 5 ans, prenant effet le 4 janvier 2019. Celles-ci concernent ainsi les exportations de SOTEFI et SITPEC en premier lieu, ainsi que d'autres exportateurs tunisiens. Une réponse favorable à la production nationale ? Pour comprendre cette décision, il faut remonter au mois de mai 2017, où trois producteurs de cahiers marocains, notamment Med Paper, MAPAF et Promograph, avaient déposé une plainte pour concurrence déloyale de la part des producteurs tunisiens. En effet, les producteurs nationaux accusaient leurs homologues tunisiens de chercher à nuire à la production locale, en inondant le marché avec leurs cahiers, à des prix moins conséquents. L'Administration des douanes et impôts marocaine avait alors pris la décision d'appliquer des droits antidumping, pour une période de 4 mois, sur les importations tunisiennes, pour des taux allant de 33,77 % à 51,06 %. Ces taux ont par la suite étaient revus à la baisse, en septembre pour être portés à 15,69 et 27,71 %. Dans ce sens, l'Association des fabricants marocains de cahiers (AFMC), a exprimé son « mécontentement », jugeant ces taux « minimalistes » à ce qui devrait être appliqué.