Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a révélé que le nombre de places pédagogiques dans les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire a augmenté de 88% en 2024 par rapport à 2019. Intervenant mardi lors d'une séance consacrée aux questions orales à la Chambre des conseillers, Tahraoui a précisé que le ministère table sur 7.543 nouvelles places à partir de 2027, conformément à la convention-cadre signée entre le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation et le ministère de l'Économie et des Finances relative à la mise en œuvre du programme d'augmentation des effectifs du secteur de la santé à l'horizon 2030, pour un coût de plus de 3 milliards de dirhams (MMDH). Concernant la catégorie des infirmiers et techniciens de santé, le ministre a fait état de 8.360 places pédagogiques dans le cycle de la licence en 2024, soit une hausse de 206%, alors que 680 places pédagogiques ont été consacrées au cycle du master entre 2020 et 2024 (+353%), ajoutant que son département envisage d'ouvrir 11.900 places pédagogique d'ici 2029. Le ministère, a-t-il enchaîné, se penche sur un projet visant à créer 16 équipes de recherche et 4 laboratoires de recherche pour le cycle de doctorat dans les Instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé (ISPITS), en coordination avec les partenaires gouvernementaux et sociaux, en plus d'augmenter le nombre de postes de médecins spécialistes résidents sur une durée de cinq ans, avec une augmentation de 100 postes chaque année pour les résidents contractuels et de 50 postes pour les résidents non contractuels. Ces mesures permettront de passer de 18 professionnels de santé pour 10.000 habitants en 2022, à 45 professionnels de santé/10.000 habitants d'ici 2030, et ce, en droite ligne avec les normes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a-t-il souligné. Le ministre a rappelé, dans ce sens, que le gouvernement a œuvré pour renforcer l'offre de santé et augmenter les effectifs du secteur, faisant remarquer que le nombre de postes budgétaires dédié au recrutement des cadres de santé est passé de 4.000 postes en 2019 à 6.500 prévus en 2025, tout en renforçant les attributions des services déconcentrés du ministère, à travers la délégation de signature pour l'organisation des concours régionaux de recrutement depuis fin 2020. Tahraoui a, par ailleurs, relevé que le renforcement des attributions de ces services permet une plus grande flexibilité dans la gestion du déficit que connaît certaines régions en matière de cadres médicaux et infirmiers, et en tenant compte des particularités de chaque région dans la perspective de l'opérationnalisation des Groupements sanitaires territoriaux. Doter les établissements de santé des ressources humaines nécessaires est une priorité pour tout système de santé, a assuré le responsable, soulignant que la conception et la mise en œuvre de toute politique de santé « sont tributaires de la disponibilité de cadres de santé capables d'assurer des prestations de santé qui répondent aux aspirations des citoyens.