La Botola Pro marocaine reste fidèle à sa tradition de licencier les entraîneurs et de leur imputer la responsabilité des échecs dès la moindre défaite ou baisse de performance. Plusieurs clubs nationaux ont déjà décidé de changer d'entraîneur avant même que le championnat n'atteigne sa sixième journée. Le Raja Casablanca a ouvert le bal des licenciements cette saison en se séparant du Bosnien Rusmir Cviko après seulement deux journées, suite à deux défaites consécutives face à la Renaissance Berkane et à l'Ittihad de Tanger. Il a été remplacé par le Portugais Ricardo Sa Pinto. Sa Pinto a également choisi de réorganiser son équipe technique, mettant ainsi fin à la collaboration avec le préparateur physique tunisien Omar Ben Ounis, ainsi qu'avec l'entraîneur intérimaire Abdelkrim El Jinani qui avait pourtant réussi à décrocher neuf points en trois matchs. Le couperet des licenciements s'est aussi abattu sur El Jadida, où le président du club, Abdelatif Moktirid, a surpris tout le monde en remerciant l'entraîneur portugais Jorge Pacheco. Malgré la promotion du club la saison passée et sept points accumulés cette saison, soit deux points de moins que le leader, cela n'a pas suffi aux dirigeants. Pacheco a été remplacé par le coach national Zakaria Aboub. À Tétouan, le nouvel encadrement de l'Association Sportive de Tétouan a décidé de mettre fin au contrat de l'entraîneur croate Dalibor Stasevic en raison des résultats insuffisants, et l'entraîneur national Mounir Jaouani est pressenti pour le remplacer. Les supporters de Hassania d'Agadir ont également manifesté en masse pour demander le départ de l'entraîneur Abdelhadi Sektioui, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Sektioui démission ». Avec trois défaites, une victoire et un nul en cinq matchs, l'équipe peine à répondre aux attentes des supporters. D'autres clubs réfléchissent également à un changement d'entraîneur, et il est probable que la reprise de la Botola Pro, après la trêve internationale, s'accompagne de nouveaux licenciements.