Une source bien informée du Liban a révélé à Hespress que près de 1.500 citoyens marocains se sont déjà inscrits auprès de l'ambassade marocaine à Beyrouth, réclamant une organisation rapide de vols pour leur rapatriement vers le royaume ou vers des pays voisins sûrs, tels que Chypre ou la Turquie. Cette initiative survient alors que les frappes aériennes israéliennes sur les villes et villages du sud et de l'est du Liban se sont intensifiées, exacerbant la situation. La même source a souligné que la majorité des Marocains figurant sur les listes d'inscription à l'ambassade sont des femmes marocaines résidant au Liban, accompagnées de leurs enfants. Hespress a tenté de contacter l'ambassade marocaine pour obtenir des précisions sur ces données et les plans d'évacuation, mais sans succès. Cependant, des sources très bien informées ont déclaré à Hespress que « le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a créé, dès les premières manifestations de cette crise, une cellule de crise pour suivre la situation de la communauté marocaine au Liban. Cette cellule travaille sans relâche pour réagir aux évolutions et prendre les mesures nécessaires ». D'après les informations disponibles, ces mêmes sources ont ajouté que « de nombreux membres de la communauté ont quitté le Liban avant les récents développements ». Il est à noter qu'« à ce jour, aucun pays n'a annoncé de mesures de rapatriement pour ses ressortissants », tout en précisant que « les services du ministère continuent de coordonner avec l'ambassade du Royaume du Maroc à Beyrouth, qui reste mobilisée pour servir la communauté marocaine ». Un certain nombre de Marocains au Liban ont confirmé leur inscription sur les listes d'évacuation, témoignant que cela a débuté avec l'escalade des frappes israéliennes. Ils ont également déclaré que « les employés de l'ambassade de Rabat à Beyrouth contactent activement les Marocains bloqués dans le pays, leur demandant de s'inscrire en fournissant des informations concernant leurs noms, ceux de leurs enfants et les numéros d'identification sur leurs documents, qu'il s'agisse de cartes nationales ou de passeports. Ces informations peuvent être remises directement à l'ambassade ou envoyées via WhatsApp ou par e-mail ». Des témoignages concordants recueillis par Hespress révèlent que « jusqu'à présent, les employés de l'ambassade nous ont informés qu'il n'existe pas de plans pour notre évacuation, nous et nos familles, vers le Royaume, en attendant des instructions officielles des autorités marocaines ». Ils ont insisté sur le fait que « l'ambassade confirme que ces opérations d'inscription sont préventives, visant à faciliter les éventuelles opérations d'évacuation si des instructions sont reçues ». Les Marocains ont également exprimé leur confusion, déclarant : « Nous avons inscrit nos informations et celles de nos enfants sur une liste similaire ouverte par l'ambassade il y a environ un mois. Par conséquent, nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes à nouveau appelés à nous inscrire ». Ils ont par ailleurs demandé aux autorités marocaines d'organiser rapidement des vols d'évacuation tant que les aéroports du pays restent opérationnels. Mercredi, Ali Hamieh, ministre libanais des Travaux publics, a confirmé que « l'aéroport Rafic Hariri de Beyrouth continue de fonctionner, bien que certaines compagnies aériennes arabes et étrangères aient suspendu certains de leurs vols, cette décision leur appartient ». Il a ajouté que « des milliers de personnes continuent d'arriver et de partir, mais aucune évacuation de ressortissants n'a encore été réalisée par cet aéroport ». Face à cette situation, les Marocains au Liban ont souligné que « les Marocaines demandent leur évacuation, ainsi que celle de leurs enfants, vers des destinations sûres voisines comme la Turquie et Chypre, tout en prenant en charge elles-mêmes leur retour en coordination avec leurs familles pour sécuriser des billets d'avion ». Ils ont précisé que « la majorité préfère être évacuée vers la Turquie, le voyage vers ce pays n'exigeant pas de visa ».