Les élections partielles des circonscriptions d'Océan (Mouhit) à Rabat et de Dar-Bouazza à Casablanca-Settat continuent de faire couler beaucoup d'encre, mettant en lumière les enjeux politiques locaux et nationaux. Ces scrutins, qui visent à combler les sièges vacants à la suite de démissions ou de décisions judiciaires, prennent une tournure particulière à un moment où la stabilité politique est primordiale au Maroc. Un enjeu crucial pour les partis politiques Pour de nombreux observateurs, ces élections représentent un véritable test pour les principales formations politiques du pays, notamment les partis traditionnels comme le Parti de la justice et du développement (PJD), le Rassemblement national des indépendants (RNI), et le Parti authenticité et modernité (PAM). En effet, les résultats de ces scrutins sont perçus comme un baromètre de la popularité des partis à l'approche des futures échéances nationales. À Rabat, la circonscription d'Océan est traditionnellement un bastion dans lequel les luttes entre les grandes forces politiques sont intenses. Les partis ayant jadis dominé les élections précédentes dans cette région, sont en concurrence directe avec des candidats soutenus par le RNI qui, quoi l'on puisse dire, part favori. La situation est identique à Dar-Bouazza, une zone en plein développement aux abords de Casablanca, où les nouveaux électeurs jouent un rôle déterminant dans l'issue du scrutin. Un parallèle avec Rabat-Océan Cette situation dans les communes de Dar Bouazza et d'Ouled Azzouz rappelle étrangement le contexte à Rabat-Océan, où les élections partielles sont également marquées par des dynamiques d'alliance et des candidats héritiers de figures controversées. À Rabat, comme à Dar Bouazza, la volonté de certains partis de conserver leur influence à travers des alliances ou des soutiens tacites montre à quel point le système politique local est régi par des stratégies de pouvoir plus que par la volonté de renouvellement tant espérée par les électeurs. En politique, le terme « jeu d'alliances » désigne les stratégies employées par les partis et les acteurs politiques pour former des coalitions ou des accords, souvent en vue d'obtenir ou de conserver le pouvoir dans une région donnée. Dans les deux cas, les jeux de pouvoir se tissent autour de candidats déjà établis, avec un enjeu de taille : qui aura le dernier mot dans ce théâtre politique où chaque siège communal représente une manne économique ? Les élections partielles à l'Océan et Dar-Bouazza ne sont pas de simples exercices démocratiques locaux. Elles représentent un microcosme des dynamiques politiques actuelles du Maroc. Les électeurs de ces circonscriptions, conscients de l'importance de leur vote, ont entre les mains une part de l'avenir politique du pays. Les résultats attendus d'ici à quelques jours pourraient bien redessiner les contours du paysage politique marocain. Celle partielle dans la circonscription de Rabat-Océan a pris des allures de feuilleton politique, où intrigue, influence et héritage familial se mêlent. Le nom qui fait grincer les dents ? Yassine Tounarti, fils de Saïd Tounarti, une figure politique controversée qui a marqué la scène locale de sa présence aussi discrète que puissante. Si le père a su se glisser dans les méandres de la politique en jouant sur l'art de l'ombre, c'est désormais son fils qui s'avance sous les projecteurs de l'USFP pour briguer un siège. Le candidat de l'Union Constitutionnelle, Abdallah Ben Hnia, semble proche de prendre la tête de Dar Bouazza, tandis que le Parti Authenticité et Modernité (PAM) pourrait remporter Ouled Azzouz. La situation met en lumière les jeux d'alliances politiques et les sanctions judiciaires pour mauvaise gestion dans la région de Casablanca-Settat. Une campagne électorale mouvementée La campagne électorale a été marquée par des tensions et des accusations entre candidats. Les meetings politiques se sont multipliés, les porte-à-porte ont battu leur plein, et les réseaux sociaux sont devenus une scène incontournable pour les débats et les échanges d'idées. Cependant, plusieurs incidents ont été signalés, notamment des accusations de pressions sur les électeurs et d'achat de voix, ce qui a amené certaines ONG à appeler à une meilleure surveillance du processus électoral. Le jour du scrutin approche, et l'attente est palpable. Les bureaux de vote des deux circonscriptions devraient connaître une forte affluence, notamment dans les zones urbaines. Les résultats de ces élections partielles pourraient également influencer les alliances politiques futures à l'échelle nationale. Les partis en lice espèrent que ces scrutins renforceront leur position en vue des élections générales, prévues pour l'année prochaine. En particulier, le PJD cherche à reconquérir une base électorale érodée par les récentes turbulences internes, tandis que le RNI, fort de sa campagne centrée sur le développement économique et social, compte sur ces victoires pour renforcer sa position de leadership.