La part de RAMED s'est considérablement améliorée atteignant 28,5 % en 2017, relève l'Observatoire national du développement humain (ONDH) dans un rapport, notant que le taux d'accès à la couverture maladie, tous types confondus, s'est établi à 53,8 % en 2017, contre 23,4 % en 2012. Dans son rapport sur les « Indicateurs de suivi du développement humain : Niveau et tendances à l'échelle nationale et régionale 2012-2017 », présenté jeudi à Rabat, l'ONDH a relevé une hausse de 30,4 points de pourcentage relative au taux de couverture par une assurance maladie, couvrant de ce fait presque 60 % de la population urbaine et 45 % de la population rurale. RAMED, programme dont l'objectif est de réduire les inégalités d'accès aux soins pour les populations sensibles, a permis d'atteindre ses premiers objectifs. Celui-ci a réalisé une amélioration particulièrement considérable entre 2013 et 2017, passant de 10,1 % en 2013 à 28,5 % en 2017 à l'échelle nationale, selon le rapport. Dans le milieu rural, la couverture via RAMED est passée de 12,8 % à 34,9 % contre 8,9 % à 24,6 % dans le milieu urbain, poursuit la même source. Ainsi, le rapport du taux de couverture médicale du quintile (le un cinquième, NDLR) le plus pauvre de la population à la moyenne globale est passé de 26,8 % en 2012 à 86,8 % en 2017, indique l'ONDH, ajoutant que l'élargissement de la couverture médicale aux populations défavorisées a permis de réduire les inégalités d'accès aux soins de santé au cours des cinq dernières années. Prénatal : encore du chemin à faire dans le milieu rural En matière de consultation médicale, le taux de consultation, après avoir enregistré une baisse de 76.1 % en 2012 à 61.9 % en 2015, a augmenté en 2017 pour atteindre 71 %, relève le même rapport. Dans ce sens, la quasi-totalité des femmes enceintes en milieu urbain ont accès à la consultation prénatale au cours de la dernière grossesse (93,5 % au terme de l'année 2017), tandis qu'en milieu rural des efforts sont encore à déployer pour permettre au quart des femmes enceintes dont les grossesses ne sont pas suivies d'accéder aux soins prénatals. Par ailleurs, la proportion des femmes, âgées de 15 à 49 ans qui ont accouché dans un milieu surveillé s'est améliorée de près de 5,5 points de pourcentage entre 2012 et 2017, passant de 82.1 % à 87.6 %, fait savoir l'ONDH, notant que cette progression est particulièrement remarquable en milieu urbain où le taux d'accouchement dans un milieu surveillé est passé de 93.3 % à 95 %, alors qu'en milieu rural, ce taux reste largement inférieur à la moyenne nationale bien qu'il ait enregistré une amélioration de 64.8 % à 75.3 % durant la même durée.