À l'inverse du parti d'extrême gauche Sumar, qui s'agite sans relâche, le gouvernement des Îles Canaries ne se montre pas préoccupé par les exercices navals de la Marine royale qui auront lieu entre septembre et décembre prochains pour la deuxième fois cette année au large du Sahara marocain. Commentant les exercices navals prévus par la Marine royale au large de Laâyoune, le gouvernement canarien ne fait part d'aucune préoccupation quant à la tenue de ces manœuvres. Ainsi, la Conseillère de la Présidence, des Administrations publiques, de la Justice et de la Sécurité du gouvernement de l'archipel, Nieves Lady Barreto, a indiqué que «les exercices se déroulent loin de la ligne médiane qui sépare les Îles Canaries du Maroc». Elle a aussi ajouté dans des déclarations relayées par le médias « diariodeavisos », que le ministère espagnol des Affaires étrangères a déjà informé l'exécutif des Îles Canaries des manœuvres de la Marine royale. L'annonce de ces exercices navals, les deuxièmes qui se dérouleront cette année au large du Sahara marocain, a irrité la coalition d'extrême gauche Sumar, proche du Polisario. La députée Tesh Sidi, membre de la coalition d'origine sahraouie, a interpellé les ministres espagnols de la défense et des affaires étrangères pour leur demander « si le Maroc avait informé son L'Espagne de l'organisation de ces exercices ». L'annonce de l'organisation par la Marine Royale des premiers exercices au large d'Agadir, Sidi Ifni, Laâyoune et Dakhla, entre mars et juin derniers, avait angoissé particulièrement la coalition canarienne et le parti populaire. Le site espagnol ABC avait écrit que "ces manœuvres ont été programmées à un moment clé et extrêmement délicat des relations internationales, lequel implique le Maroc dans une bataille concernant les contrats de pêche avec l'Union européenne, accompagné d'un mouvement à grande échelle du Maroc qui pourrait être une démonstration de puissance et de souveraineté sur le Sahara". Le médias avait aussi souligné que "le Maroc a tenté d'annexer le territoire des îles Canaries en élargissant ses frontières maritimes et a mené des prospections dans les eaux proches des îles sans préavis". Des agitations qui vont s'amplifier Commentant pour Hespress FR cette irritation de Sumar à l'annonce de ces exercices royaux du Maroc, le professeur d'études stratégiques au Collège de défense nationale des Émirats arabes unis, Mohamed Badine El Yattioui, a souligné que ce parti, membre du gouvernement du gouvernement espagnol, ne manque pas une occasion de mettre en pratique son agenda anti-marocain malgré les évolutions diplomatiques assez conséquentes qui ont eu lieu depuis plus de deux entre le Maroc et l'Espagne à l'initiative de Pedro Sanchez. "Bien qu'il soit membre du gouvernement et donc solidaire de l'action gouvernementale, ce parti continue de critiquer un partenaire fiable, sérieux et crédible, qu'est le Royaume du Maroc", souligne M. El Yattioui. Par ailleurs, le professeur d'études stratégiques relève que « si l'on regarde un peu plus loin, cela soulève la question qui finira par se poser assez rapidement, après les négociations en cours sur l'espace aérien, au sujet de l'espace maritime, notamment les différentes zones entre les îles Canaries et le Maroc ». De l'avis de cet analyste, « on doit s'attendre à ce que ce type d'agitation de la part des partis espagnols d'extrême gauche, ainsi que d'une partie de la société civile espagnole, se poursuive et peut-être même s'amplifie ».