Begoña Gómez, épouse discrète mais influente du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, comparait vendredi devant la justice espagnole pour son affaire de suspicions de « corruption » et de « trafic d'influence ». Elle doit répondre des accusations qui lui sont portées liées à ses liens présumés avec un entrepreneur qui aurait bénéficié de contrats publics. Elle se retrouve aujourd'hui au centre d'une affaire judiciaire retentissante. Convoquée comme suspecte par la justice espagnole, l'épouse du Premier ministre espagnol qui était toujours dans son ombre, Begoña Gómez subit en plus d'un lynchage médiatique, une véritable chasse aux sorcières orchestrée par un collectif d'extrême droite. En effet, l'affaire a commencé par une plainte déposée par le collectif d'extrême droite « Manos limpias » en avril dernier. Malgré un rapport de la Garde civile concluant à l'absence d'indices incriminants, le Tribunal supérieur de justice de Madrid a décidé de poursuivre l'enquête, ce qui a exacerbé les tensions politiques, notamment à l'approche des élections européennes. Ce matin, Begoña Gómez est arrivée au tribunal de Madrid, entourée de soutiens, vêtue d'un tailleur noir. Son mari, Pedro Sánchez, a récemment exprimé sa confiance dans l'innocence de son épouse, dénonçant une stratégie de l'opposition visant à déstabiliser son gouvernement. Au début de cette affaire, il avait pris 5 jours de repos et pensé à la démission. Les investigations se concentrent sur les relations professionnelles de l'épouse du Premier ministre avec Juan Carlos Barrabés, un entrepreneur impliqué dans des transactions financières publiques. Le juge en charge de l'affaire a précisé que les enquêtes se limitent à la période correspondant au mandat de Pedro Sánchez à la tête du gouvernement, au grand dam de l'opposition qui cherche à tout prix à incriminer le leader socialiste. Les appels à la démission de Pedro Sánchez émanant de l'opposition, notamment du Parti Populaire (PP) d'Alberto Núñez Feijóo se multiplient depuis que l'affaire a éclaté et concentre l'attention du Parlement espagnol. Le leader du PP, a critiqué le comportement éthique du Premier ministre, soulignant que ce dernier serait le responsable des activités commerciales de son épouse. En réponse aux critiques, Pedro Sánchez a qualifié les attaques de politiquement motivées, visant à fragiliser son gouvernement de coalition progressiste. L'issue de cette affaire judiciaire pourrait avoir un impact significatif sur la stabilité politique en Espagne, alors que Pedro Sánchez tente de faire face à des défis multiples, tant sur le plan national qu'international, il doit désormais gérer ce volet personnel et émotionnel qui implique non seulement son épouse mais également menace son avenir politique en cas de décision défavorable de la justice.