L'affaire du Qatargate, qui a secoué le Parlement européen avec des allégations de corruption impliquant le Qatar, connaît un nouveau tournant. La justice belge a récemment décidé de clôturer son enquête sur l'implication présumée du Maroc, faute de preuves suffisantes pour continuer les poursuites . Après presque un an d'investigations, les autorités judiciaires belges se sont donc dessaisies de la partie marocaine du Qatargate, permettant ainsi au Maroc de poursuivre ses ressortissants concernés dans ce scandale de corruption et d'ingérence. Le Qatargate, dévoilé en décembre 2022, avait pour toile de fond des tentatives supposées d'influence exercées par le Qatar et le Maroc sur les décisions économiques et politiques du Parlement européen. Des personnalités influentes, notamment l'ex-député européen Pier Antonio Panzeri et la vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, figuraient parmi les principaux suspects arrêtés . Malgré des accusations initiales contre des agents marocains, le manque de preuves concrètes a incité les autorités belges à mettre un terme à cette partie de l'enquête. Cela marque une victoire pour les avocats des suspects, qui ont réussi à démontrer des failles dans la procédure de collecte des preuves par les services belges, mettant ainsi en question la légalité de certaines actions entreprises durant l'enquête . Le cas n'est pas totalement clos, car il reste encore des accusations contre plusieurs individus, et les procédures légales se poursuivent pour d'autres aspects de l'affaire. Toutefois, la conclusion de l'enquête concernant le Maroc souligne les défis auxquels sont confrontées les autorités judiciaires belges dans des affaires internationales complexes de ce genre. Clôture de l'enquête en Belgique La justice belge a décidé de clore les enquêtes au sujet de l'affaire Qatargate, où deux responsables marocains étaient accusés de corruption et d'ingérence au sein du Parlement européen. Ce dossier a été transféré à Rabat afin que les citoyens marocains concernés soient jugés sur place. Les médias belges soulignent que cette décision est perçue comme une victoire pour le Maroc, et serait en partie motivée par le rapprochement diplomatique entre la Belgique et le Maroc. En 2023, le Parlement européen avait adopté une résolution accusant le Maroc et le Qatar d'ingérence après que plusieurs eurodéputés avaient été accusés de recevoir des pots-de-vin de ces pays. Cette résolution avait mis en lumière un système de corruption et de blanchiment d'argent impliquant plusieurs députés européens et leurs assistants, orchestré pour influencer les décisions du Parlement en faveur de ces nations. Ces accusations avaient tendu les relations entre le Maroc et l'Union européenne. Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, avait alors dénoncé les « campagnes médiatiques et judiciaires persistantes » visant à nuire au partenariat bilatéral entre le Maroc et l'UE.