Dans le cadre de la quatrième journée des éliminatoires à la Coupe du monde 2026, les Lions de l'Atlas défient, ce mardi 11 juin à 20 h, la République du Congo au grand stade d'Agadir. Les Congolais, très mal embarqués dans ces qualifications, espèrent un miracle contre les Marocains. Après de nombreux rebondissements, le match entre ces deux sélections aura bien lieu. La République du Congo, ne disposant d'aucun stade aux normes de la FIFA, était contrainte de délocaliser ses matchs. Le Congo, refusant de jouer ailleurs qu'à Brazzaville, préférait déclarer forfait. Pour éviter ce désastre, la FIFA a proposé que le Congo accueille la rencontre au stade Adrar d'Agadir, une solution acceptée par les dirigeants congolais. Face à ce changement de plan, la République du Congo n'était pas loin d'un nouveau refus de jouer. Contrairement au forfait face au Niger, causé par une décision du ministère des Sports de ne pas se rendre à Kinshasa, cette fois-ci, les joueurs eux-mêmes ont refusé d'embarquer pour le Maroc, où le match a été délocalisé. Selon le compte "Joueurs Congolais", réputé pour ses informations fiables, le ministère des Sports n'a payé que les billets aller pour le Maroc, laissant aux joueurs le soin de financer leur retour, une exigence jugée inacceptable par plusieurs d'entre eux. De plus, le staff de l'équipe doit payer de sa propre poche les équipements nécessaires pour les entraînements. Cette affaire a entraîné plusieurs appels au boycott de la sélection nationale sur les réseaux sociaux, reflétant un ras-le-bol généralisé face à une gestion perçue comme "incompétente". Alors, selon les informations de Joueurs Congolais, "la présidence s'en est mêlée et s'est occupée des frais manquants." Une sélection en panne de résultats Le football congolais traverse une période difficile. N'ayant pas participé à un grand tournoi depuis la Coupe d'Afrique des Nations en 2015, les Diables Rouges aspirent à disputer leur premier Mondial. Malheureusement, leur parcours vers la Coupe du monde 2026 s'annonce compliqué. Ils ont perdu leur seul match contre la Zambie (4-2) et ont déclaré forfait face au Niger en raison d'un désaccord sur le lieu de la rencontre. Le sélectionneur N'Gata dirigera seulement son troisième match à la tête de l'équipe nationale, et son 18e en tant qu'entraîneur. Pour ce rassemblement, il a convoqué 27 joueurs, dont seulement quatorze ont déjà porté le maillot national. Antoine Makoumbou, milieu de terrain de Cagliari (seizième de Serie A), est le seul joueur évoluant dans un des grands championnats. À 25 ans, il possède la plus grande valeur marchande de l'équipe, estimée à 4,5 millions d'euros (selon Transfermarkt). Dans le 4-3-3 de l'entraîneur congolais, l'avant-centre Silvere Ganvoula occupe une position clé. Ses coéquipiers se servent de lui comme point d'appui lors des attaques. Joueur des Young Boys Berne, il est le meilleur buteur de la sélection, avec cinq buts en vingt matchs depuis 2014. Les Diables Rouges ont affronté les Lions de l'Atlas à cinq reprises entre 1972 et 2016, avec un bilan de deux matchs nuls et trois défaites. Pour espérer une première qualification à la Coupe du monde, qui se tiendra du 11 juin au 19 juillet 2026 en Amérique du Nord, les Congolais devront avoir bien plus qu'un simple sursaut d'orgueil. En face, le Mountakhab est premier du groupe E, composé également de la Zambie, la Tanzanie, le Niger et la République du Congo. Les joueurs de Regragui ont signé deux victoires en autant de matchs, face à la Tanzanie en novembre (0-2) et face à la Zambie vendredi dernier (2-1). Dans la compétition, les Marocains ont marqué quatre buts contre un seul concédé.