La fraîchement nommée présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach, a signé sa première apparition publique à l'occasion du 3ème Forum parlementaire des régions. L'une des missions qui lui ont été confiées consiste à mettre la législation marocaine en adéquation avec les objectifs du développement durable établis par l'ONU. Remplaçant Driss Yazami et ses 7 années à la tête du CNDH, Amina Bouayach a pris part au 3ème Forum parlementaire des régions. La désormais ex ambassadrice du royaume en Suède a fait un discours à l'ouverture de cet événement. « Le CNDH estime qu'il est urgent de poursuivre l'adaptation de la législation nationale aux objectifs du développement durable », a-t-elle notamment déclaré. C'est « une priorité » selon elle, compte tenu de l'implication marocaine dans de nombreux mécanismes internationaux à la portée universelle. « Cette adaptation renforcera l'application de la régionalisation avancée et assurera la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels en suscitant des commentaires pertinents sur ces droits, notamment le droit d'Accès à l'eau salubre et à l'assainissement, à la santé et la lutte contre la faim », poursuivait la responsable. Marquant le pas suite à la récente inscription de trois nouveaux mécanismes (contre la torture et contre les violations des droits des enfants et des handicapés) dans le champs d'action du Conseil, Amina Bouayach compte visiblement exercer toutes les prérogatives qui lui sont conférées. « L'institution constitutionnelle que je préside depuis quelques jours a un mandat général qui englobe l'ensemble des droits de l'Homme, comme le stipule la loi relative à sa réorganisation, publiée au journal officiel en mars 2018 », a-t-elle dit. Dans le cadre de cette journée de travail consacrée au rôle des régions, Amina Bouayach a, en outre, expliqué que le processus de régionalisation avancée promu par le roi « est un porte-étendard de la bonne dans ses dimensions institutionnelles et non institutionnelles. (…) l'activer constitue une voie de renouvellement qui nécessite la continuation du dialogue dans le but de cristalliser les visions économique, sociale et culturelle garantissant la dignité des citoyennes et citoyens ».