Le Syndicat national de la justice monte au créneau et annonce une grève qui paralysera le système judiciaire. Au lendemain de la fête du 1er mai, les revendications de plusieurs secteurs restent sans satisfaction. Les grèves se poursuivent mais ne se ressemblent pas au Maroc. Après des mois de contestations de plusieurs secteurs, celui de la justice en remet une couche en annonçant une grève dans plusieurs tribunaux du pays. Initiée par le Syndicat nationale de la justice, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), la grève devrait paralyser la bonne marche de plusieurs juridictions du pays à partir de demain, mardi 7 mai. La grève annoncée le 20 avril, devrait durer trois jours, soit jusqu'au 9 mai, et aura pour but de jeter la lumière sur la non satisfaction du secteur par rapport au « comportement » du ministère de tutelle vis à vis des revendications des fonctionnaires de la Justice. Le Syndicat appelle ainsi les secrétaires greffiers à observer une grève nationale de 72 heures pour dénoncer « le veto opposé par le ministère de l'Économie et des finances à propos des revendications légitimes du secrétariat-greffe, avec l'évocation de justifications rocambolesques », selon un communiqué de la CDT. Le Syndicat critique ce qu'il appelle « l'absence de toute volonté politique du gouvernement pour satisfaire les revendications légitimes des fonctionnaires du secrétariat-greffe », rappelant l'existence du projet d'amendement du statut de cette instance, qui fait l'objet d'un accord avec le ministère de la Justice. En outre, le syndicat rappelle à l'exécutif les sommes considérables collectées par le secrétariat-greffe à travers les amendes collectées dans l'ensemble des tribunaux et qui s'ajoutent au budget de l'État. Le syndicat susmentionné a par ailleurs déclaré que le rapport du ministère de la Justice concernant la réunion du jeudi 2 mai avec les syndicats sectoriels les plus représentatifs est un « rapport vague qui manque de clarté et de transparence », alertant des conséquences qui devraient aggraver le manque de confiance ainsi que la situation, la paix sociale et sectorielle. Le même groupe a rejeté ce qu'il appelle la « décision politique » du ministère de la Justice qui a visé les militants et membres du syndicat de la justice qui s'étaient mis en grève les 23/24/25 avril dernier en raison de leur revendications. Appelant tous les employés du secteur judiciaire à se mobiliser largement et à participer à cette grève afin de promulguer le statut de l'Autorité du secrétariat-greffe qui a été convenu avec le ministère de la Justice. Pour rappel, cette grève du corps de la justice aura lieu en même temps que celle que mènera la coordination syndicale de la Santé.