L'Algérie semble faire dans la course effrénée pour élargir son club maghrébin. Après cette joyeuse rencontre tripartite entre l'Algérie, la Tunisie et la Libye le 3 mars, voilà que le président algérien prend son téléphone pour "chit-chat" avec son homologue mauritanien, Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani. Apparemment pour le sénile d'à côté, Nouakchott aurait raté le train et n'a pas eu l'honneur de participer à la grande réunion algérienne. Mais pas de souci, la présidence algérienne est là pour les tenir (les autorités mauritaniennes), informées d'un coucou dont seul El Mouradia détient le secret : « Eh, les gars, on a causé de vous à notre petite réunion, soyez prêts pour la prochaine en Tunisie, après le Ramadan, bien sûr. » On peut en rire, car dans le tourbillon incessant des manœuvres géopolitiques au Maghreb, l'Union du Maghreb Arabe (UMA) parait naviguer dans une impasse digne d'un feuilleton dramatique. Tel un vieux patriarche cherchant à asseoir son autorité, Alger, avec un appétit insatiable pour l'influence, tente de piloter un navire à la dérive de l'organisation sous-régionale vers des eaux dominées par ses propres intérêts, quitte à faire tanguer le bateau de l'équilibre précaire existant. Aussi, sous la bannière d'une initiative récemment concoctée et soutenue par ses acolytes, la Tunisie et la Libye, l'Algérie semble jouer à un jeu subtil d'exclusion à l'encontre du Maroc et de la Mauritanie, transformant l'UMA en un club sélectif où seuls les « amis » sont invités. Lors du sommet tripartite à Alger, orchestré par le pantin des séniles militaires d'Alger en compagnie de la Tunisie et de la Libye, on aurait dit assister à une répétition de l'Eurovision, où les alliances se font et se défont au gré des intérêts partagés, redessinant les frontières des amitiés maghrébines. L'engagement proclamé à « unifier et intensifier les efforts » parait moins un chant d'unité qu'un murmure de conspiration, esquissant une stratégie de division qui menace de fragiliser encore plus l'UMA. Entre-temps, Alger et ses compagnons de route semblent éprouver peu de remords à écarter le Maroc, dont les réalisations diplomatiques et économiques en font, apparemment, un invité indésirable à la fête régionale. Pourtant, le Maroc, avec sa dynamique économique et son influence croissante, continue de jouer sa partition sur l'échiquier régional, malgré les efforts pour le marginaliser. La stratégie algérienne, qui se veut pivoter autour des enjeux énergétiques révélés lors du sommet du GECF, apparaît comme un ballet diplomatique où l'on danse autour du feu des hydrocarbures. Cependant, l'orchestration d'un Maghreb sans le Maroc et la Mauritanie pourrait bien sonner faux, mettant en péril l'harmonie du Maghreb ou ce qu'il en reste. Heureusement pour ces derniers, l'exclusion a été le moteur d'une recherche de nouvelles alliances, dans un effort pour contrer le magistère algérien sur les ressources en gaz. L'idée d'un Maghreb élagué, bien qu'elle trouve des échos chez certains, semble être un pari risqué. Les trois compères partagent certes des similitudes, mais également un manque criant de diversification économique. Quant à la capacité du Conseil Présidentiel Libyen à jouer les pacificateurs, elle reste une énigme, menaçant la solidité de cette alliance de circonstance et, par ricochet, les aspirations de l'UMA. En définitive, si l'aventure tripartite peut paraitre, à première vue, une opportunité de collaboration plus étroite, elle flirte avec le danger de fragmenter davantage la région, hypothéquant ainsi les espoirs d'une intégration maghrébine plus authentique. Le dénouement de cette saga reste suspendu à l'avenir, qui seul dévoilera l'impact réel de ces manœuvres sur la cohésion régionale au Maghreb. Mohamed Taleb, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) dans un entretien avec Hespress FR, a évoqué les subtilités de la politique maghrébine et les manœuvres du régime militaire d'Alger et de ses comparses. Ils semblent parfaitement conscients du rôle clé du Maroc dans la région, bien que leurs tentatives pour coincer le Royaume semblent quelque peu... artisanales, pour ne pas dire risibles. Leur petite opération de « Monawara » (manœuvre) pour isoler le Maroc et la Mauritanie, c'est comme une comédie interne en Algérie. On exploite les faiblesses des uns et des autres, mais au final, c'est un peu comme un jeu de dupes. Et que dire de la Tunisie ? Adieu l'époque glorieuse de Bourguiba ! Maintenant, c'est un peu comme si le nouveau patron de Carthage se battait avec une seule main, voire un seul neurone, vu le chaos qu'il a provoqué. Quant à la Mauritanie, elle a clairement fait comprendre à Alger qu'elle n'était pas intéressée par leurs manigances. Ah, et parlons du projet de l'Atlantique qui les met en émoi ! Tant de pays africains vont bénéficier de cette nouvelle voie vers l'Amérique, mais cela semble échapper à nos amis d'Alger, qui sont trop occupés à ruminer leur haine envers le Maroc pour s'en rendre compte. Dans leur désespoir, ils tentent de saboter tout ce qui pourrait profiter au Maroc, comme le gazoduc Nigéria-Maroc. Mais bon, au final, ils ne récoltent que des échecs, nous montrant à tous que l'Algérie n'est qu'une grande illusion qui s'effrite peu à peu. Pendant ce temps, le Maroc avance, grâce à une vision claire et une diplomatie bien pensée, tandis que le voisin algérien persiste à s'enfoncer dans les méandres de son propre chaos. C'est un peu comme regarder un film de série B : on ne sait jamais vraiment comment ça va finir, mais on sait que ce ne sera pas un happy-end pour tout le monde.