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Gilets Jaunes: Emmanuel Macron peine à convaincre
Publié dans Hespress le 12 - 12 - 2018

Le très attendu « discours à la nation » du président français Emmanuel Macron se voulait marquant par de nouvelles mesures pour répondre aux demandes des gilets jaunes. Mais après l'avoir entendu, dans la classe politique, il n'y a eu que la droite qui a répondu positivement aux solutions pensées par le jeune président français.
Ni les gilets jaunes, ni la classe politique française n'ont semblé convaincus par le discours d'Emmanuel Macron, sur les réseaux sociaux, on le trouve « faux », faignant l'empathie, et pas crédible sur la forme. Les internautes ont redoublé d'ingéniosité pour décrire leur ressenti du discours du président, suivi par plus de 21 millions de téléspectateurs. Si certains usent de métaphore, d'autres privilégient le sarcasme.
C'est un fake ce type #DiscoursMacron
— leilou martin (@LeilouMartin) December 10, 2018
#DiscoursMacron moi devant le discours de #Macron pic.twitter.com/FIVNcdfjMr
— Eddy Malou (@Angelo61737812) December 10, 2018
c'est quoi ce ton de " petit ours brin et les gilets jaunes " lu par Emmanuel Macron ? #DiscoursMacron
— SatsukiLucca (@SatsukiLucca) December 11, 2018
Moquant l'attitude « empruntée » du jeune président de quarante ans, dans son discours « appris, répété puis récité à la télévision » dans le style des anciens présidents français d'antan comme Mitterrand ou encore de Chirac, les internautes n'ont pas semblé conquis par les mesures sociales qu'il a annoncé.
#DiscoursMacron :ton solennel, visage grave, empathie de circonstance.
Bravo #BrigitteMacron les répétitions du discours avec cette attitude empruntée ont pu convaincre les + crédules des #GiletsJaunes et même certains syndicats (#cfdt .. ).Théâtral ce discours présidentiel.
— Emile (@emile62220) December 11, 2018
Côté politiques, à part la droite, les autres (l'opposition) sont restés sur leur faim, et surtout du côté de la gauche. Jean Luc Mélenchon, de la France Insoumise, s'est indigné du discours en lançant une pluie de Tweet sur son compte Twitter, dénonçant de fausses mesures. Pour lui, Emmanuel Macron peut toujours parler mais la « Révolution citoyenne » doit continuer. En outre, le chef de file de la gauche a estimé que le président a oublié beaucoup de franges de la société dans son discours, notamment les chômeurs, les jeunes, les fonctionnaires…
Dans tout ce qu'a annoncé #Macron, tout sera payé par le peuple ; rien ne sera payé par les riches. #macron20h #JLM20H30 https://t.co/V5vWwQ2jGH
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) December 10, 2018
Concernant les mesures sociales annoncées par le président, à l'instar des 100 euros ajoutés au SMIC, pour le leader des Insoumis, « toutes les mesures décidées seront payées par les contribuables et les assurés sociaux. Aucune par les riches ni les profits. L'exonération des heures supplémentaires sera payée soit par la sécurité sociale soit l'Etat. L'augmentation du SMIC sera payée par l'impôt. »
Dans tout ce qu'a annoncé #Macron, tout sera payé par le peuple ; rien ne sera payé par les riches. #macron20h #JLM20H30 https://t.co/V5vWwQ2jGH
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) December 10, 2018
Marine Le Pen, la leader du parti d'extrême droite ultra nationaliste, s'est montrée quant à elle, à mi chemin entre la satisfaction et son irrépressible envie de toujours remettre sur la table la carte de l'immigration.
En ce sens elle a déclaré que « face à la contestation, Emmanuel Macron renonce à une partie (une partie seulement) de ses errements fiscaux et c'est tant mieux » et, toujours sans rentrer dans les détails, sans décortiquer le discours, ajoute qu' »il refuse d'admettre que c'est le modèle dont il est le champion qui est contesté : la mondialisation sauvage, la financiarisation de l'économie, la concurrence déloyale, le libre échange généralisé, l'immigration de masse et ses conséquences sociales et culturelles. » Enfin pour elle, ce discours ne serait qu'une petite accalmie avant la vraie tempête, selon elle, le président « recule pour mieux sauter. »


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