L'Union européenne a décidé d'expulser quelque 431.000 migrants, y compris 31.000 migrants marocains en 2022, dévoile le dernier rapport sur la migration et l'asile de l'office statistique de l'UE Eurostat. Dans son récent rapport intitulé « Migration et asile en Europe 2023 », Eurostat a fait savoir que les États membres européens ont ordonné à 31.000 migrants du Maroc de quitter le territoire de l'UE. Cette tendance a été marquée par une augmentation de 27% des expulsions par rapport à 2021. Parmi les pays de l'UE, la France a été le pays émetteur du plus grand nombre de décisions de retour, totalisant 136.000 ordres, ce qui représente 31% de l'ensemble des ordres émis dans l'UE. Elle est suivie par l'Allemagne, avec 44.000 décisions (10%), la Croatie avec 41.000 (9%) et la Grèce avec 34.000 (8%). Eurostat précise que les ressortissants algériens, au nombre de 34.000, constituent le groupe le plus important parmi les non-ressortissants de l'UE ayant reçu l'injonction de quitter le territoire d'un pays membre. Les Marocains, avec 31.000 ordres, ainsi que les Pakistanais, avec 25.000, figurent également parmi les groupes les plus touchés par ces mesures. En 2022, une contingence d'environ 74.000 individus non ressortissants de l'Union européenne s'est vue astreinte à quitter le territoire de l'UE, une conséquence directe de décisions d'expulsion prises par des États membres de l'Union. Le sommet des chiffres relatifs aux expulsions a été enregistré en France et en Suède (8.600 chacun, représentant 12% de l'ensemble des renvois vers des pays non-UE), suivi par l'Allemagne (7.700, soit 11%). Les groupes prédominants parmi les individus renvoyés vers des destinations situées en dehors de l'UE étaient les Albanais (9.500), suivis des Géorgiens (7.500) et des Turcs (4.000), révèle le rapport. Par ailleurs, l'UE a recensé environ 1,1 million de ressortissants non-UE en situation irrégulière en 2022, marquant une augmentation significative de 65% par rapport à l'année précédente. Parmi les États membres de l'UE, la Hongrie, avec 223.000 individus (représentant 20% du total de l'UE), l'Allemagne avec 198.000 (18%) et l'Italie avec 138.000 (12%) ont enregistré les chiffres les plus élevés. Le groupe démographique prédominant parmi les personnes en situation irrégulière était celui des Syriens, totalisant 197.000 individus, suivi des Afghans avec 114.000 et des Marocains avec un total de 60.000 personnes. Concernant les non-ressortissants de l'UE bénéficiant d'une autorisation de rester sur le territoire, Eurostat a souligné que les États membres de l'Union ont octroyé un total de 421.000 autorisations pour des études et des projets de recherche. L'Allemagne a délivré le plus grand nombre d'autorisations (132.000, représentant 31% du total des permis dans l'UE), suivie par la France (110.000, soit 26%) et l'Espagne (53.000, soit 13%). Ainsi, les principaux bénéficiaires sont représentés par des ressortissants chinois (42.000, soit 10% de l'ensemble des permis dans l'UE), indiens (40.000, soit 10 %), américains (21.000, soit 5%) et marocains (20.000, soit 5%).