L'Algérie, est un pays qui ne cesse de nous étonner par son ingéniosité dans l'art de la réappropriation culturelle ! Alors que le monde observe avec admiration le patrimoine culturel riche et varié du Maroc, voilà que l'Algérie tente, une fois de plus, de s'accaparer une part de ce trésor culturel en le faisant passer pour le sien. Une tentative aussi audacieuse que maladroite, qui révèle l'inculture flagrante qui règne au sein des plus hautes instances de l'État algérien. Tout a commencé lors d'une réunion entre Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts en Algérie, et Éric Falt, directeur régional de l'UNESCO pour le Maghreb. L'objectif était de discuter de la coopération entre l'Algérie et l'UNESCO dans le domaine de la protection du patrimoine culturel. Mais voilà que la ministre algérienne a décidé de jouer un tour de passe-passe culturel en annonçant fièrement l'inscription de prétendus éléments culturels « algériens » à l'UNESCO en 2024. Parmi ces prétendus trésors culturels algériens, on retrouve le zellige et le melhoun, qui sont en réalité des éléments culturels marocains déjà enregistrés par le Maroc auprès de l'UNESCO. Une tentative de réappropriation culturelle aussi grotesque qu'ironique, qui témoigne d'une méconnaissance totale des règles de l'UNESCO et du droit international en matière de patrimoine culturel. Pourtant, les experts n'ont pas tardé à démasquer cette supercherie. Ils ont rappelé que l'UNESCO n'accepte l'inscription que d'un élément par pays tous les deux ans, rendant ainsi impossible l'ajout de nouveaux éléments en 2024. De plus, l'Algérie a déjà enregistré le raï à l'UNESCO et prévoit d'enregistrer un costume traditionnel en 2024, ce qui rendrait toute autre inscription encore plus improbable. Mais l'Algérie ne s'arrête pas là dans sa quête effrénée de s'approprier le patrimoine culturel du Maroc. Elle envisage également de renforcer le Centre régional pour la préservation du patrimoine culturel immatériel en Afrique (CRESPIAF), une coquille vide qui a mystérieusement commencé à exister après l'annonce par le Maroc de la création du Centre national du patrimoine immatériel. Enfin, pour couronner le tout, la ministre algérienne de la Culture a annoncé l'organisation d'une conférence internationale sur le patrimoine culturel subaquatique le 26 février 2024, marchant ainsi dans les pas du Maroc qui avait déjà organisé un événement similaire en 2023. Une nouvelle preuve de l'incapacité de l'Algérie à innover et de sa propension à copier ce que font les autres. En somme, cette tentative d'appropriation culturelle de l'Algérie est un véritable festival d'ironie et d'incompétence. Elle met en lumière l'inculture qui règne au sein des plus hautes instances de l'État algérien et du régime militaire sénile qui le dirige et rappelle à tous, que le patrimoine culturel ne s'acquiert pas par la réclamation, mais par la préservation et la valorisation authentiques. Alors, chapeau bas, l'Algérie, pour cette performance digne d'un numéro de cirque culturel !