Une délégation du Parlement européen, composée d'une dizaine d'eurodéputés prendra part à la conférence de Marrakech en vue de l'adoption du Pacte mondial des Nations Unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. La délégation parlementaire européenne sera dirigée par Linda McAvan, indique, samedi, le parlement européen dans un communiqué. Elle sera composée des eurodéputés Pier Antonio Panzeri (Socialistes Démocrates), président de la Commission des droits de l'homme, Anna Maria Corazza Bildt (PPE), membre de la Commission des libertés civiles, Željana Zovko (PPE), membre des Commissions du développement et des Affaires étrangères, Cécile Kyenge (Socialistes Démocrates), membre des Commissions des libertés civiles et du développement, Elena Valenciano (Socialistes Démocrates), membre des Commissions des Affaires étrangères et des droits de l'homme, Judith Sargentini (Verts / ALE), membres des Commissions des libertés civiles et du développement, Laura Ferrara (EFDD), membre des Commissions des libertés civiles et des droits de l'homme et Udo Voigt (NI), membre de la Commission des libertés civiles. Le parlement européen, rappelle-t-on, avait adopté en avril dernier une résolution insistant sur le fait que le pacte pour les migrations «devrait être centré sur les personnes et sur les droits de l'homme, et devrait prévoir des mesures à long terme, durables et complètes, dans l'intérêt de toutes les parties concernées, en s'appuyant sur le principe de partenariat et une coopération renforcée entre les pays d'origine, de transit et de destination ». Selon le texte du Parlement européen, le pacte devrait protéger les plus vulnérables (femmes et enfants, mineurs non accompagnés), prévenir les violations des droits de l'homme et reposer sur un partenariat avec un large éventail de parties prenantes. «Le Pacte mondial qui sera approuvé la semaine prochaine constitue une étape importante dans la création d'un mécanisme international permettant de mieux gérer les migrations et de réduire le nombre de personnes migrant par des voies dangereuses et illégales », a déclaré la présidente de cette mission parlementaire, Linda McAvan citée par le communiqué du Parlement européen. «Alors que plusieurs pays de l'UE refusent honteusement de signer le pacte volontaire, la présence du Parlement européen à Marrakech est un symbole du ferme soutien de l'UE au processus des Nations Unies », a-t-elle ajouté. Pour le Parlement européen, un partage plus juste de la charge et de la responsabilité liées à l'accueil et au soutien des réfugiés est l'objectif du Pacte de Marrakech. De même, le Pacte mondial sur les migrations vise à garantir que les migrants en situation de vulnérabilité soient traités de manière adéquate, via des solutions durables, tout en tenant compte des risques et des défis liés aux migrations dans les pays d'origine, de transit et de destination. Parmi les Etats membres de l'UE ayant annoncé leur intention de ne pas adhérer à ce Pacte figurent notamment la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque, la Pologne, l'Italie et l'Autriche. Lire aussi: El Habib Nadir: La migration doit être perçue comme « une base de développement »