L'Instance chargée de la révision du Code de la famille a recueilli, mercredi à Rabat lors de séances d'audition distinctes, les propositions et visions du Parti du progrès et du socialisme (PPS), du Front des forces démocratiques (FFD), du Parti socialiste unifié (PSU) et de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) au sujet de cette réforme. Cette réunion s'inscrit dans le cadre des consultations et auditions menées par l'Instance avec les différents acteurs concernés, conformément à la Haute teneur de la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement pour la révision du Code de la famille. Le secrétaire général du PPS, Mohammed Nabil Benabdellah a indiqué que son parti a présenté une série de propositions portant sur divers aspects de la révision du Code de la famille en se basant sur les dispositions de la Constitution, mettant l'accent, dans ce sens, sur la nécessité d'amender ce texte. De son côté, le secrétaire général du FFD, Mustapha Benali, a relevé que cette séance d'audition a été l'occasion pour le parti d'exposer sa vision pour l'amendement de ce texte au service de la famille et de sa stabilité, tout en préservant la dignité des femmes et les droits des enfants. « Le chantier de la révision du Code de la famille représente une étape cruciale pour le Royaume », a souligné, pour sa part, le secrétaire général du PSU, Jamal El Asri, ajoutant que son parti a dévoilé ses perspectives et propositions relatives à l'amendement de ce texte. Prenant la parole à son tour, Fatima Tamni, membre du bureau politique de la FGD, a indiqué que son parti a soumis à l'Instance un ensemble de recommandations au sujet de la révision du Code de la famille, conformément au cadre juridique national, dans le but de transcender les dysfonctionnements du texte en vigueur. Dans la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, le Roi Mohammed VI a affirmé qu'il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l'immense avantage d'impulser une dynamique de changement vertueuse et d'instaurer une conception nouvelle de l'égalité et de l'équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l'expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés. Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille « doivent également être mises en adéquation avec l'évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable », notant que « la nouvelle version s'harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale ».