En intégrant ses ports au réseau autoroutier et ferroviaire, le Maroc a réussi à attirer plusieurs investissements internationaux dans le secteur maritime, le plaçant à la 20e position mondiale avec une connexion à 184 ports dans 71 pays, a affirmé le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil. Répondant aux questions des conseillers lors de la séance plénière hebdomadaire tenue ce mardi 21 novembre 2023, Mohammed Abdeljalil a rappelé que le Maroc adopte une politique économique axée sur l'ouverture et la liberté d'initiative. Le Royaume est convaincu que le principe de libéralisation constitue le moyen le plus efficace pour générer de la richesse, stimuler le développement de l'économie nationale et créer des opportunités d'emploi. Dans le secteur des transports, au cours des 20 dernières années, un certain nombre de secteurs vitaux ont été libéralisés, tels que le transport routier de marchandises, le transport aérien, ainsi que le transport maritime et les services portuaires, à l'exception du transport maritime de passagers en raison de sa spécificité et de son importance stratégique, a-t-il indiqué. « Le secteur du transport maritime est étroitement lié au développement des ports, notre pays ayant travaillé au développement de pôles portuaires importants le long des côtes méditerranéenne et atlantique« , souligne le ministre. Et d'ajouter: « Il a également veillé à relier ces ports au réseau autoroutier et ferroviaire, ce qui a permis d'attirer des investissements internationaux dans le domaine du transport maritime et d'améliorer l'indice de connectivité maritime du Maroc, qui occupe la 20e place à l'échelle mondiale en étant relié à plus de 184 ports dans 71 pays« . Selon Abdeljalil, le port de Tanger-Med constitue un exemple de réussite de cette politique sur le plan économique, grâce à la dynamique économique engendrée par ce projet. Cela se manifeste par la création d'emplois, l'attraction de fabricants internationaux pour s'installer au Maroc, notamment dans le secteur automobile, ainsi que l'intégration du Maroc dans son environnement européen et méditerranéen. « C'est le même modèle réussi que notre pays cherche à reproduire en développant d'autres complexes portuaires à Nador et Dakhla, en tenant compte de la réalisation de l'intégration entre les différents pôles portuaires, tout en respectant les spécificités de chaque région« , a-t-il précisé. S'agissant du transport maritime par ferries, qui concerne le transport de passagers et le transport routier international de marchandises entre les ports marocains et européens en mer Méditerranée, cette catégorie présente plusieurs caractéristiques. D'après le ministre, il se distingue principalement par son attrait massif, malgré la limitation des quais dédiés à ce type de transport des deux côtés, marocain et européen. Ainsi, le Maroc a choisi de gérer ce transport par le biais d'un système de licences dans le but de maintenir une présence équilibrée des entreprises marocaines face à leurs homologues européennes, dans le respect total des accords bilatéraux l'encadrant. Ce système, poursuit le responsable, vise également à définir les engagements des compagnies maritimes pour assurer la durabilité, la sécurité et la qualité du service. Et en ce qui concerne le développement du secteur maritime et de la flotte maritime marocaine, Abdeljalil a fait savoir que, conformément aux directives royales émises lors du discours à l'occasion du 48e anniversaire de la Marche Verte, dans lequel le Souverain a souligné le renforcement de la dimension atlantique du Royaume et ordonné de réfléchir à la formation d'une flotte maritime commerciale nationale forte et compétitive, le ministère du Transport et de la Logistique travaille actuellement sur la préparation du lancement d'une étude stratégique à cet égard. « À travers cette étude, nous diagnostiquerons la situation actuelle de la navigation commerciale afin de l'aligner sur les meilleures pratiques internationales, dans le but de créer des conditions propices à la promotion de l'investissement dans ce secteur« , affirme le ministre.