Le Maroc est un pays leader dans la région dans le domaine de la transition énergétique, a souligné mercredi, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali. Dans un enregistrement vidéo diffusé lors de la 3ème édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz qui se tient à Marrakech du 24 au 26 octobre, Benali a précisé que « le Royaume est un pays pionnier dans le domaine du développement des énergies renouvelables, et est considéré comme un acteur important dans le cadre des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre« . En ce sens, la ministre a expliqué que l'approvisionnement du Maroc d'énergies renouvelables à faible émission de carbone constitue une priorité majeure, appelant ainsi à doubler le volume des investissements annuels dans les énergies renouvelables, de renforcer le réseau électrique et d'investir davantage dans les sources de stockage et de flexibilité comme le gaz naturel. De plus, elle fait savoir que les crises actuelles, relatives aux chocs géopolitiques, à la volatilité des prix, à la hausse spectaculaire de l'inflation et au ralentissement de la croissance, nécessitent la construction d'un modèle socio-économique plus flexible et plus durable. « Afin de construire un système énergétique plus résilient, nous aspirons à investir entre 1 et 2 milliards de dollars par an, en partenariat avec le secteur privé, de manière continue et cohérente« , poursuit Benali, notant que la réalisation de cet objectif nécessite une approche rigoureuse, pratique et globale. Elle a souligné l'importance de la question du financement, précisant que les pays industrialisés ont instauré des incitations significatives pour encourager les acteurs économiques à adopter des initiatives plus ambitieuses dans le contexte du processus de transition énergétique. La ministre a ainsi appelé à « éviter la séparation et la dissociation entre le Nord et le Sud sur les questions du changement climatique et de la transition énergétique« , tout en mettant en avant que le financement de la transition énergétique est un enjeu mondial. Benali a également mis l'accent sur l'importance de rendre les incitations transfrontalières, afin que les promoteurs des pays du Sud puissent accéder à ces fonds, rappelant que le Maroc est un partenaire solide des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE). Il convient de noter que ce sommet, organisé par l'Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), en partenariat avec la société « IN-VR », réunit quelque 180 participants représentant les compagnies pétrolières internationales, les compagnies nationales d'énergie et les sociétés nationales responsables des hydrocarbures des pays africains qui seront traversés par le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, outre les sociétés de services, les avocats-conseils, des responsables du secteur bancaire, ainsi que des experts et des cadres de divers pays du monde. Il constitue une occasion pour ces experts du domaine d'échanger sur les enjeux de l'exploration pétrolière et gazière au Maroc et du potentiel géologique disponible, tout en se concentrant sur les enjeux énergétiques en Afrique. Par ailleurs, le comité en charge du projet du gazoduc Nigeria-Maroc tiendra ses réunions, en marge de ce sommet, en présence des représentants des pays que ce gazoduc traversera, du commissaire en charge des infrastructures, énergie et digitalisation ainsi que du directeur de l'énergie et des mines de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).