Le Conseil de sécurité s'est réunion une nouvelle fois pour aborder la question du Sahara et discuter du rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Ce projet a été discuté et amendé et l'Envoyé personnel du SG, Staffan de Mistura, a été également entendu après sa visite au Sahara. Lors de cette troisième réunion à huis clos sur le Sahara, le rapport du Secrétaire général de l'ONU a été lu et abordé dans ses moindres détails pour faire l'objet d'amendements avant l'adoption de la résolution finale. Cette année, Antonio Guterres a mis à nu les pratiques du mouvement séparatiste du polisario, et a souligné l'implication et la responsabilité de l'Algérie dans ce dossier qui dure depuis près de 50 ans. Alors que l'Algérie tente la fuite en avant en refusant d'admettre sa responsabilité, tout en handicapant le processus politique, le Secrétaire général de l'ONU a cité ce pays pas moins de 4à fois dans son rapport et l'a appelé à se remettre sans conditions à la table des négociations directes, connues sous le format des tables rondes réunissant, le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le groupe séparatiste du polisario. Les discussions ont également abordé la question du renouvellement du mandat de la mission onusienne d'observation de la Minurso qui devrait voir un renouvellement d'un an puisqu'à la fin du mois d'octobre, son mandat devrait arriver à terme. Le rapport du chef de la Minurso a également mis en exergue les obstacles et les obstructions posés par la milice séparatiste tout au long de cette année, ne laissant pas ses membres accomplir leur travail d'observation et rendre compte de la situation. A contrario, le rapport de la mission onusienne a noté l'engagement du Maroc dans le maintien du cessez-le-feu de 1991. L'Envoyé personnel du SG de l'ONU, Staffan de Mistura, a également rendu compte durant la réunion de son briefing de la situation et de sa mission cette dernière année. L'un des faits marquants depuis la même période l'année précédente, se trouve être la visite du diplomate italo-suédois dans les provinces du sud marocaines, à savoir à Dakhla et Laâyoune. De Mistura a pu aller à la rencontre d'élus locaux sahraouis, de la société civile, de représentants des Sahraouis qui lui ont exposé leur vision et leurs positions dans ce dossier en consacrant la proposition d'autonomie comme seule solution juste et définitive pour ce conflit artificiel. Le diplomate onusien a pu donc visiter le fameux « Sahara » et y voir tous les projets de développement économiques, sociaux et culturels de la région, à l'instar de l'autoroute Tiznit-Dakhla, le port atlantique, les hôpitaux et les stades à proximité, les écoles et entreprises, tous mis en place pour la population locale et dans un objectif de créer de la valeur ajoutée, de la richesse et une dynamique positive pour les habitants. Cette visite lui a permis d'observer et d'évaluer la différence entre le Maroc et l'Algérie et les conditions de vie des populations. Toutes ces choses et nouvelles perspectives qui permettent de mieux aborder la situation sont contenues dans son briefing qui apporte de la nouveauté par rapport aux visites effectuées précédemment qui se sont cantonnées aux camps de Tindouf en Algérie.