Depuis le début de son mandat, la maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a suscité une série de controverses, semant ainsi ce que ses détracteurs qualifient de « faux pas ». Ses méthodes de gestion ont souvent été questionnées, jetant une ombre sur son leadership. Cette situation s'est une nouvelle fois illustrée lorsqu'elle a échoué à réunir le quorum légal, contraignant ainsi à la levée de la deuxième session d'octobre. Des enregistrements vidéo ont documenté de façon éloquente le boycott généralisé des travaux de cette session d'octobre au sein du conseil municipal de Rabat. Cette situation a contraint Kamal El Amrani, troisième adjoint au maire, à annoncer solennellement la levée de la session, l'absence de la maire étant devenue palpable sur la scène politique locale. En effet, les groupes majoritaires et de l'opposition n'ont pas hésité à exprimer leur mécontentement en boycottant activement les travaux de cette deuxième session. Ils ont, de surcroît, exigé la démission de la présidente du conseil, pointant du doigt sa gestion perçue comme individualiste et son inflexibilité dans sa manière de traiter avec les conseillers. Selon les informations recueillies, seuls Kamal El Amrani et Hassan Tatou, neuvième adjoint au maire, ont répondu présent. Ainsi, la session, dédiée à l'approbation du budget de Rabat pour l'année 2024, aura lieu le vendredi 20 octobre 2023, en présence de ceux qui auront choisi de se manifester. Il est à noter que la maire n'a pas réussi à réunir le quorum requis pour la session d'octobre, même après deux tentatives. Il est prévu que les groupes majoritaires et de l'opposition expriment clairement leur désaccord en votant contre la proposition budgétaire de la maire. Il convient de rappeler que les groupes majoritaires à Rabat, composés de membres du RNI (Rassemblement National des Indépendants), du PAM (Parti Authenticité et Modernité) et du PI (Parti de l'Istiqlal), ont clairement tourné la page Asmaa Rhlalou et ont constamment appelé à sa démission de la présidence du conseil de la ville. Pour rappel, ces groupes ont vivement et explicitement critiqué les tentatives de la présidente visant à exploiter la confiance de certains citoyens, en prétendant défendre les intérêts des habitants de la capitale. Celle-ci a également accusé les membres ayant boycotté la séance de nuire aux intérêts de la ville de Rabat. Ces critiques soulignent, une fois de plus, le manque de familiarité de la maire avec les dispositions légales régissant l'élection du président du conseil et de ses adjoints. A noter que cette situation, si elle persiste, signifie que le Wali de la région Rabat-Salé-Kénitra gérera le budget du conseil communal de la capitale, tandis que la maire se chargera uniquement des « dépenses ordinaires », à savoir les salaires, les dépenses d'hygiène, l'eau et l'électricité. En outre, le Wali a refusé de valider le projet de budget que lui avait soumis la maire.