Pour qui est soucieux de la situation relationnelle entre l'Algérie et le Maroc, certains signes ne trompent pas guère quant à son pourrissement. En effet, la main tendue du Royaume à l'Algérie n'a pour réponse que la poursuite des provocations hostiles qui désormais atteignent un point de non-retour, tant certains faits sont marquants et expressifs de la décomposition qui vise le régime des séniles d'Alger. Ces derniers temps, le Muppets show made in Algeria n'est jamais tombé aussi bas. Et pour cause à l'Est de l'Eden, on ne fait que subir revers sur revers tant et si bien que l'on peut y voir, sans trop dériver de la logique, un vrai chant du cygne. Voyons voir ! La convergence des derniers évènements de la semaine est significative à plus d'un titre quant à la dégradation qui mine les hautes sphères de la junte au pouvoir en Algérie. Acte d'accusation de la Suisse pour crime de guerre contre l'humanité à l'encontre d'un des nombreux bourreaux d'Algérie, l'ancien général Khaled Nezzar, tuerie de sang-froid de jeunes marocains à la frontière maritime de Saïdia par la marine algérienne et séparatistes terroristes abattus par des drones des Forces Armées Royales (FAR) à quelques centaines de mètres seulement de la frontière algérienne. Autant de coïncidences qui témoignent d'une altération de la situation qui ordinairement devrait être suivie de putréfaction. Mais la déliquescence qui mine le système politique algérien ne date pas d'aujourd'hui. Le coup fatal est arrivé par le groupe BRICS interposé. Jamais le régime des séniles d'Alger n'a autant éprouvé le sentiment du « seul au monde » que quand il a été lâché par ceux qu'il croyait être ses plus inconditionnels alliés qui, in fine, en guise de soutien lui ont fait un gosse dans le dos. Le camouflet du « niet » sans équivoque à la demande de l'adhésion de l'Algérie, aura eu pour effet, une prise de bec sans pareil le dernier dimanche du mois d'août entre les deux séniles « aux commandes » de l'Algérie. C'est la première dispute du genre du couple et elle ne signifie ni plus ni moins qu'un système bisounours est en fin de vie à l'Est de l'Eden. Amen ! Il faut dire que sur les réseaux sociaux algériens, il n'a jamais été autant désavoué. Sur les nôtres en tout cas le régime d'Alger n'est pas épargné. Aussi, s'étonne-t-on que le pouvoir algérien puisse répondre ainsi à une logique d'ouverture et de sagesse. A preuve, immédiatement après la nouvelle de l'assassinat à Saïda de ressortissants marocain et français par le régime d'Alger, de nombreux internautes se sont ralliés au hashtag "L'Algérie est un Etat terroriste", s'interrogeant encore combien de temps devrait durer la décision du Maroc de tendre la main au dialogue et à l'ouverture et d'adopter une politique sur mesure à l'état d'esprit débile du régime d'Al Mouradia. De ces "principes du peuple", Mohamed Bentalha Doukkali, professeur de politique et de politiques publiques à l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, a indiqué à Hespress que « la politique de la main tendue n'est pas un slogan de consommation, ni une phase passagère », poursuivant, « cette politique correspond aux principes d'une nation enracinée avec ce principe tout au long de son histoire. Le Royaume n'a jamais connu de transgression ou d'ingérence dans les affaires d'autres pays ni porté atteinte à leur sécurité régionale ». Mohamed Bentalha Doukkali a estimé que « feu Hassan II a résumé les relations avec le voisin de l'Est en des mots clés, à savoir, que « nous sommes affectés par un voisinage difficile et un État qui n'est pas gouverné par des institutions, mais par des bandes militaires. Ces dernières n'étant soucieuses que d'éduquer les générations montantes à être hostiles au Maroc ». Le professeur et politologue a souligné que « l'Algérie rêve d'un bonheur imaginaire basé sur l'exposition du Maroc au danger et la poursuite à tout prix de sa politique d'hostilité ». Bentalha a en outre indiqué que « le Maroc croit, en position de force, à la possibilité de parvenir à la paix avec le peuple algérien frère, et assurera la poursuite d'une même politique continue, par conviction, pour les prochaines générations ». De son côté, Walid Kebir, militant de l'opposition algérienne, a noté que « la politique de la main tendue va se poursuivre par le Maroc, malgré les pratiques hostiles de l'Algérie ». Kebir a déclaré à Hespress : « Le Maroc s'adresse actuellement au peuple algérien, et non au régime militaire au pouvoir, afin qu'il parie sur l'avenir et la nouvelle génération ». Il a ajouté : « Cette politique pourrait prendre fin si l'affaire était imposée au Royaume du Maroc. Mais Rabat tient à le conserver en ignorant les tentatives du régime d'Alger, d'entraîner la région dans la guerre ». Et de conclure que « la sagesse marocaine doit poursuivre ses relations avec le régime algérien, que ce soit dans le calme ou dans les tensions, pour que nous puissions avoir une lueur d'espoir afin de surmonter cette situation ».