Le tribunal de première instance de Salé a décidé, ce mardi 27 novembre, de reporter au 4 décembre prochain, l'examen de l'affaire du conducteur du train de Bouknadel, au moment où la défense et la famille réclament les « vidéos supprimées » de l'accident et la boîte noire du train. Le conducteur, Larbi Rich, est poursuivi pour en état d'arrestation pour blessures et homicide involontaires dans ce qui est désormais connu comme l'affaire du « train de Bouknadel », dont l'accident tragique avait fait, le 16 octobre dernier, 7 morts et plus d'une centaine de blessés. La famille du mis en cause a organisé ce mardi, un sit-in devant le tribunal pour réclamer « une expertise technique indépendante » ainsi que la poursuite de tous les responsables et la libération de Larbi Rich qu'elle qualifie d' »innocent ». Pour a part, la défense a présenté une traduction vers l'arabe des rapports d'expertise technique pris en compte lors de l'instruction du dossier, de même qu'elle a réclamé la « restauration de tout ce qui a été effacé du DVR installé dans la locomotive du train n°9 ». Lors de cette audience, marquée par l'absence du représentant de l'ONCF, la défense a également réitéré sa demande de liberté provisoire, outre une contre-expertise « neutre et impartiale » des circonstances de l'accident. Pour rappel, le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Salé avait affirmé, le 23 octobre dernier, que la vitesse du train navette rapide (TNR), reliant Rabat à Kenitra, a été définie à 158 km/h sur les lieux de l'accident, soit un axe où la vitesse est limitée à 60 km/h. Et c'est cet excès de vitesse qui était à l'origine du déraillement du train au niveau de Bouknadel.