Les dirigeants des 27 pays de l'Union Européenne ont approuvé, dimanche 25 novembre, l'accord de sortie du Royaume-Uni et ont signé la déclaration portant sur les relations après le Brexit. « Le Conseil européen approuve l'accord de retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord de l'Union européenne et de la Communauté européenne de l'énergie atomique » ont écrit les 27 en guise de conclusion du sommet extraordinaire qui a entériné le divorce. Malgré la sortie de la zone euro, la Grande Bretagne conservera des privilèges et des avantages considérables avec ses voisins européens. En ce sens, les 27 pays membres de l'Union Européenne se sont dit prêts à mettre en place une relation, « la plus proche possible » avec Londres après l'officialisation de la sortie. L'Union Européenne remise en question Après 17 mois d'intenses négociations, le projet a finalement été signé à l'unanimité mais, cet accord de divorce, même s'il a été qualifié du meilleur accord possible, reste en travers de la gorge de plus d'un, regrettant ce dos tourné au projet européen. Ainsi, le président français Emmanuel Macron, a déclaré juste avant le début de la réunion des représentants des Etats européens que ce Brexit démontre la fragilité de l'UE qui devrait faire l'objet d'une « refondation » qu'il a qualifié comme un « besoin ». « C'est un moment grave pour l'UE », a déclaré le président français, qui a estimé que la question de « refondation » devrait être au cœur des élections de mai. « Cela montre que notre Europe a besoin d'une refondation, très clairement, et c'est cette option que je soutiens et sur laquelle nous continuerons à travailler et qui doit marquer à mes yeux le débat des prochaines élections européennes », a-t-il dit. La fin d'un épisode Le président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, a regretté la sortie du Royaume-Uni de la grande famille européenne qu'il voit comme une « tragédie ». « C'est un jour triste, voir un pays comme la Grande-Bretagne, mais je ferais la même remarque avec tous les autres, quitter l'UE n'est pas un moment de jubilation ni de célébration, c'est un moment triste et c'est une tragédie » a-t-il dit avant le sommet européen. Les leaders européens, pour conclure cet épisode qui aura alimenté les doutes, les négociations, et les accrochages entre les différentes parties prenantes, depuis mars 2017, ont tenu à saluer et à remercier à cette occasion, les « efforts inlassables » du négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier « pour sa contribution au maintien de l'unité entre les Etats membres de l'UE27 tout au long des négociations sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne ».