L'acte de brûler le Coran ne relève ni de la liberté ni de l'expression et ne sera jamais toléré par un pays musulman, à l'instar du Maroc, d'où qu'il vient, bien que le gouvernement suédois a affirmé sa volonté de maintenir de « bonnes relations » avec Rabat et regretté sa récente décision. Le gouvernement suédois a assuré, ce vendredi, qu'il cherche à maintenir de « bonnes relations diplomatiques » avec le Maroc et a exprimé ses regrets quant à la décision de Rabat de rappeler en consultation son ambassadeur pour une durée indéterminée en signe de protestation après l'autodafé d'un exemplaire du Coran, mercredi 28 juin, devant une mosquée à Stockholm. Selon des déclarations des sources du ministère suédois des Affaires étrangères à Europa Press, « le gouvernement apprécie et travaille à développer davantage de bonnes relations bilatérales avec le Maroc« . « Nous regrettons que le Maroc ait décidé d'appeler son ambassadeur pour des consultations« , ont-ils ajouté. C'est d'ailleurs sur hautes instructions du Roi Mohammed VI que le Maroc a rappelé son ambassadeur en Suède, après la manifestation autorisée par le gouvernement en question, une fois de plus, pendant laquelle l'exemplaire du Coran a été brûlé. Et c'était, sans aucun doute, la goutte d'eau qui a fait débordé le vase étant donné ces actes irrévérencieux se poursuivent depuis de nombreux mois. «Ce nouvel acte offensant et irresponsable fait fi des sentiments de plus d'un milliard de musulmans, en cette période sacrée du grand pèlerinage à la Mecque et de la fête bénie de Eid Al-Adha», souligne le communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger. Considérer l'acte de profanation du Coran comme relevant de la « liberté d'expression » ou de la « manifestation » est dénué de sens et témoigne davantage d'une injustice que d'une justice. L'aurodafé du Coran, surtout pendant ces jours sacrés de la célébration de l'Aïd al-Adha dans le monde musulman, constitue une insulte suprême et une manifestation ultime de manque de respect, d'intolérance et de discrimination envers tous les musulmans. Pour rappel, le Roi Mohammed VI avait précisé dans son Message Royal aux participants à la Conférence parlementaire sur « Le dialogue interconfessionnel », le 13 juin dernier à Marrakech, que « notre monde est confronté aux idéologies de l'extrémisme, de l'égocentrisme, de la haine, du repli sur soi », et a souligné que « nous devons comprendre que la peur d'une religion – ou plutôt la phobie suscitée intentionnellement autour d'elle, finit par se muer en une forme de haine à l'égard de tous les aspects de cette religion, ou de la civilisation qui lui est associée. Viennent ensuite l'incitation à prendre position contre la croyance visée, les actes de discrimination à son encontre et les violences qui la prennent pour cible ».