Le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, a défendu les militaires déployés par le président Donald Trump à la frontière mexicaine, après s'être rendu sur place, alors que les premiers migrants de la caravane centraméricaine sont déjà arrivés aux frontières. S'étant rendu mercredi 14 novembre à la frontière des Etats-Unis, et jugeant le déploiement des soldats de l'armée d'« absolument légal », le secrétaire à la Défense a par ailleurs autorisé le déploiement jusqu'à la mi-décembre pour empêcher la caravane des migrants, partis du Honduras il y a de cela un mois, d'entrer sur le territoire américain. Le général Mattis est sur la sellette depuis que le président Trump le soupçonne d'être un démocrate et son ralliement à la cause du président montre sa dévotion à l'égard du locataire de la Maison-Blanche. Selon le commandant de la mission, envoyée pour bloquer l'entrée des migrants aux Etats-Unis, les effectifs déployés ont atteint leur maximum, soit près de 5800 hommes, ce qui est loin des 15.000 hommes promis par le président Donald Trump, accusé d'avoir utilisé cet événement de nature exceptionnelle pour attirer le plus de républicains à voter pour les élections de mi-mandat afin que le Parti républicain garde la main mise sur le Sénat. Sur le total des 5800 soldats envoyés, 1500 ont étés déployés en Californie, le même nombre en Arizona et 2800 ont quant à eux, été envoyés au Texas. Plusieurs centaines de migrants centre-américains et majoritairement honduriens ont déjà atteint les frontières des Etats-Unis dès mercredi. Ils se sont rassemblés vers la plage de Tijuana dans l'Etat de Basse-Californie, et certains d'entre eux ont essayé d'escalader la barrière métallique séparant le Mexique des Etats-Unis. Des milliers d'autres migrants continuent de progresser vers les frontières mexicaines et espèrent pouvoir changer leur destin en s'essayant au rêve américain.