Alors que le gouvernement a jusqu'à présent « garder ses distances » avec le scandale de l'examen écrit d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat, impliquant le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, le parti chapeauté par ce dernier, le PAM, a en quelque sorte fait de même. Lors d'une réunion tenue lundi soir, le bureau politique du Parti authenticité et modernité (PAM), n'a pas exprimé sa « solidarité » avec son secrétaire général, entaché et son département de la Justice, dans le scandale des résultats d'examen écrit d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat. En effet, dans un communiqué, le bureau politique du PAM a « condamné la campagne acharnée dont la direction du parti est exposée de temps à autre, et qui est menée », selon eux, « par des opposants et certains partis connus et inconnus qui utilisent des méthodes viles et immorales ». x Publicité Sans citer l'affaire Ouahbi, le bureau politique du PAM a poursuivi que cette « campagne féroce est passée de la discussion des décisions et des mesures prises par les ministres du parti dans le domaine des secteurs qu'ils supervisent, à l'atteinte à leur vie privée, à l'insulte et à la diffamation des membres de leur famille, et au règlement de comptes politiques étroits en répandant des rumeurs (...) et des mensonges sur l'unité du parti et la cohérence de sa direction et de ses bases ». Ainsi, le bureau politique du PAM a affirmé dans son communiqué sa « solidarité absolue avec les dirigeants du parti », sans cité le SG du parti en particulier, notant que « ces campagnes tendancieuses ne les décourageront pas pour mettre en œuvre les réformes qui sont dans l'intérêt des citoyennes et des citoyens ». Si le bureau politique du PAM n'a pas cité le scandale d'Ouahbi et l'examen des avocats, c'est parce qu'il ne s'agit pas de la première affaire qui touche les dirigeants du parti. En effet, le ministre de la Jeunesse, Mehdi Bensaid, a été affecté par l'affaire du rappeur El Grande Toto, Abdellattif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur, a été fortement critiqué par sa gestion du secteur, en particulier le dossier des étudiants marocains d'Ukraine. Quant au gouvernement, c'est le silence radio. Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a évité à deux reprises de répondre aux questions liées au ministre de la Justice lors de la conférence de presse à l'issue du Conseil du gouvernement, en précisant que l'affaire concerne le ministère de la Justice ...