Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, ne semble guère se la couler douce depuis sa dernière sortie médiatique. En effet, après un laisser pour compte de la part et de ses partisans (PAM) et du vox populi, il a vu des dizaines de candidats n'ayant pas réussi au fameux concours venir protester, ce dimanche 15 janvier 2023 aux portes du Parlement à Rabat. Des dizaines de « candidats en échec » donc, à l'examen juridique de l'exercice en cours, ont renouvelé leur protestation contre les résultats de l'examen écrit, ce dimanche matin dans la capitale, Rabat. Furieux, ils ont appelé à l'annulation des résultats et à l'ouverture d'une enquête transparente et impartiale afin d'examiner en toute impartialité, le principe de l'égalité des chances pour tous les candidats désirant à accéder à cette profession. Les candidats frustrés par une injustice qui n'a fait que trop de bruits ont rejoint la capitale, Rabat, depuis plusieurs villes, pour dénoncer ce qu'ils ont défini par des « violations » qui ont conditionné l'examen en excluant et en discriminant délibérément des groupes appartenant aux classes populaires aux dépens des candidats issus de la catégorie influente. Cherchez d'autre regards, l'allusion est on ne peut plus claire. Les manifestants, dont certains forts de preuves "académiques" si l'on peut oser, ont appelé le ministère public à agir afin d'obtenir justice pour les personnes qui ont épuisé toutes les voies de recours légales. Les manifestants ont brandi des banderoles portant le slogan « Mort, pas l'humiliation » et d'autres avec des photos du Roi Mohammed VI et le drapeau national, tandis que d'autres personnes en colère ont choisi de brandir la Constitution marocaine. Tout ce beau monde a tenu à exprimer sa détermination et à tenir bon pendant un certain temps afin de recouvrer ses droits dont le principal étant de "recorriger les copies d'examen" et ouvrir une enquête sur les résultats qu'ils estiment tendancieux. Nombre de ceux qui ont échoué à l'examen écrit pour l'obtention d'un droit légal à exercer la profession d'avocat ont déposé devant le tribunal administratif de Rabat des demandes d'examen de leurs copies, tandis que d'autres ont insisté pour repasser l'examen au motif que celui officiel passé n'avait « pas été transparent. » D'un point de vue légal, les candidats qui doutent que les points qu'ils ont obtenus ne correspondent pas à leurs réponses aux questions d'examen ont le droit de recourir à la justice afin d'examiner les documents de correction selon Naoufal Bouamri., avocat au barreau de Tétouan. Dans le même contexte, le Groupe du Pari du Progrès et Socialisme de la Chambre des Représentants a demandé à la convocation de la Commission Justice, Législation et Droits de l'Homme, avec la présence effective du ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, afin de débattre de la grande polémique soulevée par les résultats du concours mis en place pour permettre à de jeunes aspirants de rejoindre la noble corporation de la profession d'avocat. Hespress a appris de source sûre que le ministère de la Justice avait permis mercredi dernier de revenir dans un premier temps sur les résultats de 60 candidats à la profession d'avocat qui avaient des doutes sur l'exactitude de la correction de leur examen, sachant en cela que la Tutelle avait autorisé d'examiner les dossiers de 103 de les candidats.