Dans le cadre de la promotion de la langue amazighe, le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l'Administration a organisé, ce mardi 10 janvier à Khémisset, la cérémonie officielle de lancement des procédures du schéma intégré d'activation du caractère officiel de l'Amazigh dans les institutions publiques. Lors de la cérémonie organisée en partenariat avec la Présidence du gouvernement et l'Institut Royal de la Culture amazighe intervient à l'issue des hautes orientations royales, le ministère de la Transition numérique a présenté son programme d'action relatif à l'intégration de la langue amazighe dans les administrations publiques, qui comprend un ensemble de mesures et de procédures qui favoriseront son utilisation et faciliteront l'accès des personnes qui parlent la langue aux services publics. Ceci dit, les plus importants projets mis en œuvre par le ministère se résument en un premier projet visant à doter les différentes administrations publiques d'agents d'accueil dans chacune des trois diversifications « Tarifit, Tachelhit, Tamazight » pour orienter et instruire les citoyens utilisateurs de langue amazighe, un second projet d'intégration de la langue amazighe dans la signalétique et les enseignes des différentes administrations publiques. S'ajoutent notamment un projet de mise à disposition d'agents chargés de la communication téléphonique en langue amazighe dans les centres d'appels des secteurs ministériels et des établissements publics et un projet d'insertion de la langue amazighe dans les différents sites internet des administrations publiques. Dans son intervention, le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, a souligné que la reconnaissance officielle de la langue amazighe est le fruit de la volonté royale qui a permis de faire de grandes avancées ces vingt dernières années. Ce tournant historique a commencé avec le discours d'Ajdir prononcé par le Roi en 2001. Akhannouch a ainsi rappelé qu'en 2019, la loi réglementaire a été adoptée définissant les étapes d'activation du caractère officiel de l'Amazigh et les mécanismes de son intégration dans l'éducation et dans divers aspects de la vie, après 8 ans de stagnation conservatrice. Cette loi confirme avec force et fermeté le statut de la langue amazighe et sa contribution à l'identité marocaine multi-tributaire. « Aujourd'hui, grâce aux efforts du gouvernement actuel, nous assistons à des manifestations de pérennisation de l'activation du caractère officiel de l'Amazigh comme stipulé dans la constitution de 2011, en lien avec la vision volontariste de Sa Majesté », a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement a ensuite fait savoir que le gouvernement a alloué une enveloppe financière d'environ 200 millions de dirhams pour l'année 2022, et programmé 300 millions de dirhams pour la loi de finances pour l'année 2023, à condition qu'elle soit progressivement relevée au cours des prochaines années pour atteindre 1 milliard de dirhams dans l'année 2025. Il a noté que cela a permis de lancer l'application de la feuille de route pour l'activation de cet atelier, qui comprend 25 procédures dans les axes liés à l'administration et aux services publics, à l'éducation, à la justice, à la culture et aux médias audiovisuels. « Et si nous sommes fiers d'activer les ateliers amazighs à travers ces mesures, nous poursuivons notre diligence au sein du gouvernement en partenariat avec les différents acteurs, car la reconnaissance de la langue amazighe ne peut se limiter aux seuls droits culturels et linguistiques, mais doit aussi s'étendre à un retard dans le développement social et économique », s'est félicité Akhannouch. En outre, la ministre de la Transition numérique, Ghita Mezzour, a expliqué dans une déclaration à Hespress FR que « l'un des projets les plus importants est qu'il y a aujourd'hui 460 auxiliaires dans toutes les régions du Royaume qui parlent les trois dialectes » ce qui facilitera la communication avec les citoyens concernés et permettra « de les aider et de les orienter en leur langue pour leur faciliter l'accès aux services publics, notamment les services administratifs et ceux de la santé ». « Il a aussi 60 auxiliaires dans les centres d'appel des administrations publiques pour donner aux citoyens les informations dont ils auront besoin. Ces projets sont déjà exécutés », poursuit la ministre, en précisant que son département « a signé quatre conventions avec le ministère de la Justice, le ministère de la Santé et de la Protection Sociale, dans le domaine de l'orientation et de a communication, et également avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, afin de promouvoir la culture et de l'identité amazighe, et une autre avec le ministère de l'Education nationale, dont le but principal est de développer une application amazighe pour aider les Marocains et les MRE à apprendre la langue ».