Enseignants des académies, cadres, contractuels et toutes catégories confondues du corps de l'Education, c'est à l'unisson et en toute coordination qu'ils ont descendu l'avenue menant du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement primaire et des Sports au siège du Parlement à Rabat. Tout ce beau monde était accompagné, chemin faisant par les Forces de l'ordre (Police et Forces Auxiliaires). Mais qu'on se le dise, tout se passa dans la sérénité, le droit de contester pacifiquement étant inscrit dans la Constitution. Les enseignants dénoncent la réticence du gouvernement à répondre à leurs diverses revendications. x Publicité Malgré quelques promesses, un cumul de dossiers qui n'ont toujours pas été résolus est encore là. Il s'agit notamment de ceux concernant les enseignants agrégés, l'indemnisation des enseignants qui travaillent dans les zones difficiles ou reculées, les enseignants du primaire et du collège et enseignants suppléants qui n'ont pas droit à leur échelle, ou encore le dossier relatif à l'hors échelle après 7 ou 8 ans de travail, autrement l'enseignant reste bloqué sans aucun horizon de promotion. On n'occultera pas les « enseignants contractuels », qui demandent le changement de leur statut et veulent être rattachés à la Tutelle et non aux régions. Et les demandes pour ne pas dire exigences, sont légion. Après la manifestation d'usage tenue donc devant le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement primaire et des Sports, c'est devant le siège du Parlement que l'on s'est rendu pour appeler à tenir immédiatement la promesse quant à la rétroactivité « matérielle et administrative » si l'on peut dire ainsi, conformément à l'accord du 26 avril 2011. Mohamed Bilal, membre du Conseil national de la coordination nationale des employés du ministère de l'Éducation nationale, a appelé les syndicats de l'éducation à mettre en place un programme de protestation uniforme, afin de faire pression sur le ministère pour le pousser à répondre à leurs revendications. « 30 rounds de dialogue n'ont abouti qu'à des atermoiements », dénoncent les enseignants critiquant en cela la méthodologie du dialogue social sectoriel. Il s'agit « d'un dialogue aucunement sérieux et manquant de responsabilité », a encore soutenu Bilal, qui a dénoncé « l'absence d'une volonté politique à même de trouver une solution définitive, juste et équitable à cette situation qui perdure de longues années durant« . Il conclue en affirmant que « les enseignants poursuivront leurs manifestations pour tenter de persuader l'Exécutif de répondre à leurs revendications », car il apparait au final que « le groupe de dialogue entre le ministère de tutelle et les syndicats (les plus représentatifs), visait à faire perdurer les négociations et à gagner plus de temps« .