En conférence d'avant-match qui opposera le Maroc à l'Espagne en 8e de finale de la Coupe du monde 2022, mardi 06 décembre, Walid Regragui s'est exprimé sur l'état d'esprit du groupe prêt à se « battre avec une attitude de guerriers ». « On peut entrer dans l'histoire. Ça vaut le coup de donner le maximum et ne pas avoir de regrets. C'est le match le plus important de notre histoire mais il faut aussi dédramatiser ce match, pour ne pas passer à côté", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : « Il faut comprendre : Je n'ai pas dit qu'on allait gagner le Mondial même si c'est notre souhait. Mais il faut oser rêver. Si on se dit on peut pas, alors comment réaliser nos rêves ? Il faut avoir cette ambition ». Le Maroc est le dernier pays africain en lice dans la compétition, Regragui en est conscient et sait que son équipe donnera tout pour rendre fier le peuple marocain, arabe et africain. « Être le dernier pays africain ? On a rien à perdre. On va se battre avec une attitude de guerrier. On va porter haut notre drapeau pour notre pays, les Africains et les Arabes. J'espère qu'on aura leur soutien demain », a-t-il souligné. Regragui « espère que l'Espagne ne saura pas quoi faire du ballon », se disant fan du jeu de « possession » de la « Roja », mais voulant avant tout « créer la surprise ». « Ils (Espagnols, ndlr) ont l'ADN des grandes compétitions qu'on n'a pas, nous ça fait 36 ans qu'on n'a pas joué un 1/8 de finale (défaite 1-0 contre l'Allemagne en 1986). Pour l'instant, il n'y a pas eu de surprise (en 1/8, NDLR), les grandes nations sont là », affirme-t-il. Il poursuit en ce sens: « On connaît l'école de foot espagnol, on a des joueurs qui jouent en Espagne, un pays cher aux Marocains, on aime le foot espagnol. Ce que j'aime, c'est la culture foot de ce pays. Ca fait 15-20 ans que cette équipe joue de la même manière, avec une possession haute, +tiki-taka+, avec toujours des joueurs de talent au milieu de terrain. Ils veulent le ballon, ils ne le laissent pas à l'adversaire, et leur comportement ne change jamais sur un terrain. Si tu leur changes le maillot, tu sauras quand même que c'est l'Espagne qui joue. J'aime beaucoup cette culture. Maintenant, chaque pays a son modèle de jeu, sa culture, nous aussi on a des qualités pour poser des problèmes à cette équipe ». Regragui a donné des nouvelles sur l'état de santé de ses joueurs, notamment Azzedine Ounahi, touché à la cheville. « Il y a beaucoup d'incertitudes, comme depuis le début. Azzedine se prépare pour essayer de jouer. Sinon, quelqu'un d'autre le remplacera. Celui qui sera à prêt 100% prendra sa place. C'est un match qui se jouera sur les aspects physique et mental. Celui qui se sentira fatigué cédera sa place à quelqu'un prêt à mourir pour le maillot. D'ailleurs, nous avons deux préparateurs physiques espagnols qui nous aident beaucoup », explique-t-il. Le sélectionneur n'a pas manqué de mettre en avant le soutien incroyable des supporters depuis le début de la compétition. « La ferveur des supporters est incroyable. On a de quoi remplir deux stades dans leur intégralité. De plus, nous bénéficions du support de tous les Africains, puisque nous sommes les derniers en lice. En tant qu'Africains, nous devons rêver de la Coupe du monde. Peut-être dans 20 ou 30 ans, une équipe africaine l'emportera », a conclu Coach Walid.